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Le
juge a estimé que le choix des
pathologies conservées n’était pas cohérent ni suffisamment justifié par le
gouvernement, notamment
au regard de la situation épidémique.
Mais si cette décision concerne en
premier lieu les salariés du secteur
privé, elle n’est pas sans conséquence
pour les agents publics considérés
comme vulnérables. Les dispositions du décret du 29 août sont en effet celles qui déterminent les conditions d’octroi d’Autorisations
Spéciales d’Absence (ASA) dans la
fonction publique, lorsque le télétravail
n’est pas possible.
Aucune nouvelle décision du gouvernement n’ayant été prise
suite à l’ordonnance du Conseil d’État,
les critères retenus par le précédent
décret s’appliquent ainsi à nouveau,
y compris, donc, dans le secteur
public. La ministre de la Transformation
et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin,
l’a confirmé lundi 19 octobre
lors d’un échange avec les représentants
du personnel.
Suspension des règles en vigueur
Jusqu’à ce jour, seuls les agents concernés par l’une des 4 pathologies
listées dans le décret du mois d’août
pouvaient bénéficier d’autorisations
spéciales d’absence (avec plein
traitement donc), par concordance avec
le régime prévu pour le chômage
partiel.
Il
s’agissait des personnes atteintes
d’un cancer évolutif sous traitement,
des personnes atteintes d’une immunodépression
congénitale ou acquise (médicamenteuse,
infection à VIH non contrôlée, consécutive
à une greffe ou liée à une hémopathie
maligne en cours de traitement), des
personnes âgées de 65 ans ou plus
souffrant d’un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou
macrovasculaires et enfin des personnes
dyalisées ou présentant une
insuffisance rénale chronique sévère.
Pour
les autres agents publics considérés
comme vulnérables mais non listés par
le décret du 29 août, le télétravail
était la solution à privilégier. Dans
le cas où ce travail à distance n’était
pas possible, ces agents devaient bénéficier
de conditions d’emploi
aménagées, expliquait
le Premier ministre dans une circulaire publiée
le 1er septembre.
Le chef du gouvernement y rappelait
enfin que les agents dont les missions
ne pouvaient être exercées en télétravail
et qui, malgré les mesures mises en
place par leurs employeurs,
estimaient ne
pas pouvoir reprendre leur activité en
présentiel, devaient
justifier leur absence du service (via un arrêt de travail ou la
prise de jours de congés).
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