l1er juin 2019

           

 

Les tarifs réglementés de l'électricité vont bondir de près de 6,00 % ce samedi 1er juin 2019,  une "hausse historique" dont le principe est contesté par les associations de défense des consommateurs, qui jugent qu'elle va surtout frapper les plus précaires.

La hausse de 5,90 % au 1er juin, attendue depuis des mois, a été confirmée dans une décision publiée au Journal officiel de jeudi.

Cette (très) forte augmentation fait suite aux calculs de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui l'avait proposée dès le mois de février. Mais le gouvernement avait alors temporisé, en pleine crise des "Gilets Jaunes" et de revendications sur le pouvoir d'achat et les coûts de l'énergie en particulier. Il avait utilisé un délai de trois mois pour appliquer la hausse, afin de laisser passer la saison hivernale durant laquelle les ménages consomment le plus d'électricité.

Le renchérissement concerne quelque 25 millions de foyers auxquels EDF et des entreprises locales appliquent le tarif réglementé de vente (TRV) d'électricité. Mais il va aussi se répercuter sur nombre d'offres de marché d'autres opérateurs, indexées sur ces TRV. La hausse de 85 euros par an en moyenne pour un foyer se chauffant à l'électricité est dénoncée comme "injuste" par les associations de consommateurs CLCV et UFC-Que Choisir, qui vont saisir le Conseil d'Etat pour tenter de la faire annuler.

Cédric Musso, directeur de l'action politique de l'UFC-Que Choisir

"C'est une hausse historique, ça fait des décennies qu'on n'a pas connu une hausse d'une telle ampleur", souligne Cédric Musso, directeur de l'action politique de l'UFC-Que Choisir, interrogé par l'AFP. "Cette hausse va impacter plus particulièrement les précaires, qui sont des ménages qui se chauffent majoritairement à l'électricité dans des logements mal isolés et avec ce qu'on appelle des grille-pain", les convecteurs électriques, souligne-t-il.

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Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France

Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, l'a jugée "inacceptable". "Est-ce une formule mathématique qui décide ou le gouvernement?", a-t-il attaqué sur Twitter.

 

Mais les utilisateurs ne sont peut-être pas au bout de leur peine. Car les prix pourraient connaître une nouvelle hausse d'environ 1,00 %, à compter du 1er août 2019. Cette augmentation s'expliquerait par les coûts de transport de l'électricité.

 

Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire

Une telle mesure ne serait « pas souhaitable », selon Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle a toutefois rappelé que le gouvernement était tenu d'appliquer les tarifs calculés par la CRE. Depuis l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie, les Français paient donc finalement plus cher leur électricité. « C'est complètement paradoxal », conclut la secrétaire d'État.

                             

 

 
 

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