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Quarante-sept
équivalents temps plein (ETP) en
moins. C’est le solde global des
créations et des suppressions
d’emplois prévu l’année
prochaine dans la fonction publique
d’État, selon le projet de loi de
finances (PLF) pour 2020, présenté
vendredi 27 septembre en
Conseil des ministres.
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L’année
prochaine, le solde global des effectifs des
ministères et de leurs opérateurs sera en
baisse de 47 postes uniquement. Les
suppressions d’emplois, dont Bercy sera le
premier contributeur, s’élèveront, au
total, à 3.761 équivalents temps
plein (ETP) et les créations, à 3.714 ETP.
L’objectif de réduction des effectifs de
la fonction publique d’État est une
nouvelle fois revu à la baisse, l’exécutif
tablant désormais sur 10.500 suppressions
de postes sur la durée du quinquennat.
Après
une baisse de 1.660 ETP en 2018 et
de 4.160 ETP environ en 2019, les
coupes atteindraient ainsi un peu plus de
5.800 emplois sur les trois premiers
exercices budgétaires du quinquennat. D’où
l’annonce par l’exécutif d’une
nouvelle révision à la baisse des
objectifs annoncés pendant la campagne élyséenne
d’Emmanuel Macron.
Alors
qu’Emmanuel Macron avait parlé
durant sa campagne de la suppression de
50.000 postes dans la fonction publique
d’État, l’objectif avait été ramené
par le gouvernement, en amont de la trêve
estivale, à 15.000. Un niveau une nouvelle
fois abaissé, puisque l’exécutif table désormais
sur 10.500 postes en moins à l’État
d’ici 2022 (27.000 suppressions
de postes environ pour quelque 17.000 créations
de postes). “C’est le résultat des
arbitrages pris consécutivement aux
annonces post-grand débat du président de
la République”, explique-t-on à Bercy.
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3.761 suppressions d’emplois
Dans le détail, pour 2020, le solde d’emplois se décompose en
192 ETP de plus dans les ministères et
239 ETP de moins chez leurs opérateurs.
Les suppressions d’emplois s’élèvent,
au total, à 3.761 ETP et les créations,
à 3.714 ETP. La stabilité des
effectifs ainsi obtenue permettra, selon le
gouvernement, “de financer de manière
soutenable les priorités du
gouvernement”.
Elle est notamment la résultante du “réarmement régalien de
l’État”, avec la création de 1.536 ETP
au ministère de l’Intérieur et dans ses
opérateurs, de 1.520 ETP au ministère
de la Justice, principalement dédiés au
“renforcement” de l’administration pénitentiaire,
et de 274 ETP au ministère des Armées
et dans ses opérateurs, notamment dans les
domaines du renseignement et de la cyberdéfense.
Fait
notable également : la stabilité des
effectifs du ministère de l’Éducation
nationale qui, après la perte de 1.813 ETP
en 2019, verra seulement disparaître 42 ETP,
“uniquement” chez ses opérateurs. Cette
sanctuarisation des effectifs est “un
investissement dans l’avenir”, explique
Bercy et “permettra de consentir un effort
particulier pour le premier degré
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Bercy,
premier contributeur
S’agissant
des suppressions d’emplois dans les ministères,
Bercy portera l’essentiel de l’effort,
avec 1.653 ETP en moins prévus au
ministère de l’Action et des Comptes
publics l’année prochaine, en raison des
réformes qui y ont été engagées, telles
que la mise en œuvre du prélèvement à la
source et la suppression en cours de la taxe
d’habitation notamment. Pour rappel,
10.000 suppressions d’emplois sont prévues
dans ce ministère sur la durée du
quinquennat, notamment à la direction générale
des finances publiques (DGFIP).
Suivent
le ministère de la Transition écologique
et solidaire (- 797 ETP) et celui de
l’Économie et des Finances (- 282 ETP).
Des réductions “liées à la
mutualisation des moyens en administration
centrale, à la simplification des procédures
et à la modernisation des directions et des
réseaux”, justifie le gouvernement. Le
ministère du Travail verra quant à lui ses
effectifs baisser de 226 ETP, le ministère
des Solidarités et la Santé de 203 ETP,
le Quai d’Orsay de 81 ETP, les Sports
de 40 ETP la Culture de 15 ETP et
la Cohésion des territoires de 8 ETP.
Concernant
les opérateurs, les suppressions
d’emplois seront notamment portées par
ceux des ministères de la Transition écologique
et solidaire (- 276 ETP), des Solidarités
et de la Santé (- 143 ETP), de l’Europe
et des Affaires étrangères (- 106 ETP)
et de l’Agriculture et de l’Alimentation
(- 190 ETP). A contrario, les effectifs
de Pôle emploi et de l’Office français
de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra)
seront renforcés, avec respectivement 1 000 et
189 ETP supplémentaires.
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