"Le
monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.
Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
courage..."
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14 avril 2018 |
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Surtout
plus de démocratie sociale.
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La
croissance reprend mais des millions de Français
continuent d’être confrontés au chômage,
à la précarité, à la pauvreté. A quand
des politiques ambitieuses?
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Les
économistes affirment que la croissance
revient. Nous nous en félicitons car nous ne
pouvons nous passer d’une économie
performante. Mais nous considérons aussi et
surtout que la recherche de performance économique
n’a de sens que si elle vise le «mieux- être»
pour tous ! C’est pourquoi, les femmes et
les hommes ne sauraient être réductibles à
des chiffres. Dans les territoires, la réalité
de millions de nos concitoyens diffère de
celle décrite par ces chiffres. |
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Beaucoup
continuent à être confrontés au chômage,
à la précarité, à la pauvreté, aux
difficultés d’accès au transport, au
logement, aux soins et à certains services
publics. Ils ne se sentent pas associés aux réformes
de l’action publique dont ils ont
l’impression qu’elles sont construites
sans eux, et parfois, à tort ou à raison,
contre eux. Nous pensons qu’il faut réformer
le pays, que nous ne pouvons nous satisfaire
du statu quo, que notre système social -juste
dans ses fondements – n’est plus adapté
au monde d’aujourd’hui, ni au monde qui
vient. Il n’est pas assez inclusif et laisse
trop de nos concitoyens sans l’aide dont ils
ont besoin. Il engendre parfois des inégalités
qui menacent notre cohésion sociale. |
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La
CFDT, la CFTC et l’Unsa représentent, à
elles trois, près d’un million d’adhérents,
et recueillent aux élections professionnelles
la confiance d’une grande partie des salariés
du privé, des fonctionnaires et des agents
publics. Nos organisations portent un projet
de société apaisée, porteur de démocratie
et de progrès social. Responsables et compétentes,
elles sont capables de regarder les réalités
en face, capables de compromis sociaux pour
construire la société dont nous avons
besoin. |
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Ils se
sentent ignorés par la parole publique, les
travailleurs, jeunes, retraités, personnes à
la recherche d’un emploi, que la vie n’a
pas toujours épargnés et qui se sentent
invisibles. Les dirigeants de ce pays doivent
rapidement répondre aux territoires exclus
des fruits de la croissance retrouvée, villes
petites et moyennes, quartiers populaires,
campagnes périurbaines, zones rurales reculées,
qui regroupent pourtant la majorité de notre
population. Nous refusons des politiques qui
n’abordent la question sociale que sous
l’angle de son coût. Cela se traduit par la
réduction des contrats aidés, des aides
personnelles au logement et des soutiens au
logement social. Au final, c’est la promesse
d’égalité portée par le service public
qui est rompue. |
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Parce
que la réforme n’est pas une fin en soi,
parce que nous voulons peser sur la finalité
qu’elle poursuit, sur la société qu’elle
construit, nous demandons que l’ensemble des
travailleurs et des organisations qui les représentent
soit plus et mieux impliqués dans la définition
des grands choix qui sont devant nous et qui
conditionnent notre avenir commun. Le temps
donné au dialogue social n’a jamais été
et ne sera jamais un temps perdu. Il est un
investissement nécessaire à
l’appropriation de la réforme. Sans lui, la
greffe ne prend pas, et les supposés
bienfaits de la réforme ne sont pas au
rendez-vous.
Parce qu’on ne transforme
pas la société contre ses acteurs, sans la
comprendre et sans en écouter toutes ses
composantes, toute autre approche est une
impasse !
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