"Le
monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.
Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
courage..."
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Mardi
10 juillet 2018
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“En guerre”
donne à voir, une fois n’est pas coutume, des
drapeaux CFTC sur le grand écran. Le
dernier film de Stéphane Brizé, présenté au Festival
de Cannes et encore actuellement en salle, met en scène,
dans une veine réaliste qui ne ménage pas le
spectateur, un conflit social.
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Petit
résumé : Vincent
Lindon est ici Laurent Amédéo, il prend la tête
d’un mouvement de grève à Agen, dans une usine
de sous-traitance automobile (l’usine Perrin)
qui appartient au groupe allemand Dimke. La
direction a décidé de fermer l'usine alors
qu’elle faisait des bénéfices et qu’un
accord d’entreprise avait été signé, deux ans
plus tôt, avec les 1100 salariés, qui avaient
accepté une baisse de leurs salaires.
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Si
l’affrontement des forces en présence
occupe bien le devant de la scène, le cinéaste
n’élude rien des aspects plus intérieurs
et proprement humains du conflit.
Hésitations,
colère, passions… mais aussi sagesse et
discernement, s’entrechoquent comme autant
de paroles de militants, que parfois tout un
horizon sépare.
Ainsi,
face à des dirigeants et
hauts-fonctionnaires (aux dialogues très
typés voire grotesques mais néanmoins réalistes),
les militants syndicaux, d’abord uniformément
effondrés, gagnent en profondeur au fil des
épreuves, et livrent peu à peu des interprétations
divergentes de leur situation. Jusqu’à
proposer, inévitablement, des solutions
incompatibles pour sortir de la crise. |
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Si l’on
devine sans peine, sous les traits du
protagoniste principal (Vincent Lindon), la
figure du syndicaliste contestataire, tout
à son combat et entraîné dans les abîmes
par des forces implacables et méchamment mécaniques,
l’on y entend à l’occasion une autre
voix, peut-être plus discrète mais surtout
plus posée.
En effet, les
drapeaux bleus de la CFTC défilent eux
aussi sur le grand écran, et une partie des
répliques est réservée à ses élus ou
alliés de circonstance.Cette autre
voix, rare mais précieuse, rappelle qu’
”en guerre”, il n’y a jamais rien à
gagner.
En guerre, indépendamment des engagements et positions de
ceux qui l’ont fait, pose en tant que film
un regard juste et bienveillant sur
l’ensemble de ses personnages, laissant
ainsi au spectateur le soin de se faire son
idée
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