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personne sur 4 confrontée à des propos ou
comportements stigmatisants.
C’est
ce que révèle le 11e baromètre de la perception des
discriminations dans l’emploi, publié le 27
septembre. Pire, certaines catégories sociales
subissent la triple peine : non seulement, elles sont
discriminées, mais elles sont aussi dévalorisées
voire harcelées.
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«
Encore
aujourd’hui, les propos et comportements
sexistes, homophobes, racistes, liés à la
religion, handiphobes ou liés à l’état de
santé au travail, sont minimisés dans les
milieux de travail, en particulier
lorsqu’ils tentent d’être justifiés par
l’humour
»
écrivent le Défenseur des droits et l’Organisation
internationale du travail (OIT). Or ces
attitudes «
ne sont pas un épiphénomène ».
En effet, une personne sur quatre déclare
avoir déjà fait l’objet de propos ou
comportements sexistes, homophobes, racistes,
handiphobes, liés à la religion ou à l’état
de santé au travail. Au moins une fois dans
les 5 dernières années.
C’est
le chiffre qui ressort du 11e baromètre de la
perception des discriminations dans l’emploi
publié fin septembre. Le document a été réalisé
par le Défenseur des droits et l’Organisation
internationale du travail (OIT) sur la base
d’une enquête conduite en 2016 sur un échantillon
de 5117 personnes. |
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Qui
sont ces victimes de discrimination ?
La
discrimination au travail concerne davantage
certains groupes sociaux. Les femmes de 18 à 44 ans
perçues comme non-blanches (54 %), les femmes en
situation de handicap (43 %) et les hommes
homosexuels ou bisexuels (40 %) sont les plus exposés.
Deux constats s’imposent
Le
premier :
les femmes restent les plus discriminées.
Le second : l’exposition aux propos et
comportements discriminatoires est bien déterminée
par les caractéristiques individuelles : sexe,
orientation sexuelle, origines perçues, handicap,
peu importe notre position dans la hiérarchie
socioprofessionnelle.
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L’effet
cumulatif d’attitudes hostiles au travail.
Le
11e baromètre de la perception des discriminations
dans l’emploi met en évidence un continuum
d’attitudes hostiles au travail. Pour 86 % des
personnes interrogées, les propos et comportements
blessants se sont accompagnés d’autres formes
d’hostilités telles qu’une dévalorisation de
leur travail et/ou des discriminations. Certaines
catégories de personnes sont donc discriminées, dévalorisées
voire harcelées.
Le
Défenseur des droits rappelle qu’en cas de
recours de la victime, ces situations sont
susceptibles d’être juridiquement qualifiées de
harcèlement discriminatoire.
Le harcèlement discriminatoire se définit comme : «
Tout agissement lié à un motif prohibé,
subi par une personne et ayant pour objet ou pour
effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer
un environnement intimidant, hostile, dégradant,
humiliant ou offensant ».Il peut
s’agir de blagues ou plaisanteries, propos déplacés,
incivilités, brimades, mise à l’écart du
collectif, changement d’affectation inexpliqué,
reproches sans lien avec le travail effectué,
fixation d’objectifs irréalisables, surcharge de
travail ou sous-occupation, attribution de travail
inutile ou sans lien avec les compétences de la
personne, dévalorisation du travail, refus ou
retard dans la mise en œuvre de l’aménagement du
poste de travail d’une personne en situation de
handicap…
Deux
autres points importants à retenir : les
agissements n’ont pas besoin d’être répétés
pour qu’une situation puisse être qualifiée de
harcèlement discriminatoire, un acte unique peut
suffire. Par ailleurs, le harcèlement
discriminatoire peut être reconnu même si
l’auteur des faits a agi sans intention de nuire.
Les propos doivent, en effet, toujours s’analyser
au regard de la perception et du ressenti provoqués
chez la personne qui les reçoit.
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La
responsabilité de l’employeur peut être engagée
Face
à ce constat, le rapport rappelle que
l’employeur, privé ou public, a une obligation de
sécurité vis-à-vis de son personnel. Il est tenu
de prendre toutes les dispositions nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé
physique et mentale de ce dernier. Ce qui suppose
que l’employeur réagisse lorsqu’il prend
connaissance des situations de discrimination. Le Défenseur
des droits recommande ainsi d’intégrer la lutte
contre ces comportements dans une démarche de prévention
des risques professionnels.
Cette
recommandation va dans le sens de la CFTC qui préconise
depuis toujours la sensibilisation de l’ensemble
du personnel aux propos et gestes stigmatisants.
Vous êtes victime de discrimination, ne restez pas
seul(e). Parlez-en à vos représentants du
personnel (CTL, membres du CHCST ) : l'Equipe CFTC
DDFiP Pas-de-Calais vous apportera aide, conseil et
accompagnement.
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