"Le
monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.
Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
courage..."
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6 novembre 2018
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Lors
d’une rencontre avec de jeunes élèves au
nouveau lycée français de Hanoï, Edouard Philippe
en déplacement au Vietnam est revenu, ce samedi 3
novembre, sur l’augmentation des taxes sur les
carburants en France.
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«
Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à
changer un certain nombre de comportements
qui sont problématiques du point de vue des
équilibres environnementaux », a expliqué
le chef du gouvernement aux élèves, alors
qu’il était interrogé sur le réchauffement
climatique.
Et
d’ajouter : « Alors, c’est facile à
dire comme ça, et puis quand on rentre dans
le détail, ça râle un peu, il faut
reconnaître. Je ne sais pas au Vietnam mais
en France, parfois, ça râle ».
Selon
le Premier ministre, la hausse des taxes est
certes « compliquée mais il n’y a pas le
choix ». « J’entends parfaitement la
grogne, le mécontentement parfois, la colère
aussi qui peut s’exprimer, mais je dis
aujourd’hui comme je l’ai toujours dit
qu’il n’y a pas de solution magique au
problème du dérèglement climatique »,
a-t-il insisté.
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Des
recettes qui comblent surtout le déficit
budgétaire !
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L’argument risque d’être inaudible
par les ménages obligés de prendre leur véhicule
au quotidien et par ceux qui dénoncent le
« matraquage fiscal » de l’Etat. Cette
grogne monte alors que se multiplient les
appels et les pétitions pour manifester le
17 novembre.
Dans
le même temps, l’opposition politique, à
commencer par Ségolène Royal, soutient que
la fiscalité verte sert essentiellement à
combler le déficit budgétaire et non la
transition écologique. « Le gouvernement fait les poches des
Français, non pas pour de bonnes raisons,
mais parce qu’en réalité il cherche à
compenser les cadeaux fiscaux qu’il a
faits par ailleurs », a lancé en début de
semaine Olivier Faure, le premier secrétaire
du PS.
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Selon
le projet de loi de finances pour 2019, le
produit de la taxe intérieure sur la
consommation de produits énergétiques
(TICPE) devrait rapporter 37, 7 milliards d'euros
l’an prochain.
Selon des élus, seulement 7,246
milliards d'euros vont financer directement
la transition écologique pour le
financement des énergies renouvelables. Le
reste est reversé pour 17 milliards d'euros
au budget général de l’Etat, pour 5,9
milliards d'euros aux départements, pour
5,8 milliards d'euros aux régions et pour
1,2 milliard d'euros à l’Agence de
financement des infrastructures de
transports.
Or,
malgré la hausse des recettes de près de 4
milliards de cette TICPE en 2019 par rapport
à 2018, le montant alloué à la transition
écologique est quasiment stable selon le
projet de loi de finances.
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C’est pourquoi plusieurs associations, comme la
Fondation pour la nature et l’homme
(ex-Fondation Hulot) et le Réseau Action
Climat, réclament que ces recettes soient
plus transparentes, sous peine de paraître
illégitimes. La hausse de la prime à la
conversion pour les automobilistes ou encore
l’augmentation du chèque énergie qui
seront prélevées dans le budget général ne
viennent pas combler la hausse des recettes.
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