CFTC DGFIP 62 : les actualités syndicales 2018

Il a été très chaud, le mois de juillet et le mois d’août démarre lui aussi avec la chaleur à fond !!! les arbres sont verts, les chemisettes volent au vent… tous les collègues sont d’accord : il fait chaud, très chaud, peut être même trop chaud pour travailler ! A tel point que certains pourraient se tourner vers les représentants du personnel. Pas de panique, voici un petit et modeste guide pour les rafraîchir tous !

Tout d’abord un peu de contexte. L’employeur est tenu de vous protéger des risques pour votre santé, ce qui inclut les températures très élevées. Mais qu’appelle-t-on une température élevée ? Pour un Esquimau, 22° pourront déjà faire beaucoup, mais rendre frileux un Africain.

Aucune indication de température maximale n’est donnée dans le Code du travail. En revanche, l’INRS ( Institut National de Recherche et de Sécurité) rappelle que le travail par fortes chaleurs et notamment au-dessus de 33°, présente des dangers pour la santé. La CNAM, va même plus loin et recommande l’évacuation des locaux, en cas de défaut prolongé de ventilation et si la température dépasse 34°.

Avant la canicule, savoir anticiper

En fait la canicule c’est comme un marathon il faut bien s’y préparer (et distribuer beaucoup de bouteilles d’eau sur le passage). Lorsque l’on parle de préparation il faut penser prévention. Notre employeur est tenu de prendre les mesures particulières pour anticiper les risques liés à l’exposition des salariés aux fortes chaleurs. Concrètement, il doit :

prendre en compte le risque lié aux températures extrêmes dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP pour les intimes !!),

vérifier la ventilation des locaux, aménager les postes extérieur (mettre en place des zones d’ombre),

fournir de l’eau potable à ses salariés,

surveiller la température ambiante.

Le haut conseil de la santé publique recommande d’informer tous les salariés des moyens de préventions, risques et symptômes des coups de chaleur.

Pendant la canicule, savoir alerter

Si malgré tout le mercure monte encore, il vous reste le droit d’alerte et de retrait pour danger grave et imminent.

Si l’employeur n’a pas tout fait pour protéger les salariés des fortes chaleurs et qu’il ne tient pas compte des alertes des salariés et/ou du CSE, il est possible de signaler ce manquement à l’inspection du travail. Cela concerne le privé.

Durant la canicule de 2017, Santé publique France a ainsi recensé 73 signalements d’événements sanitaires potentiellement en lien avec la chaleur extérieure. 10 décès ont été signalés sur le lieu de travail. Dans 9 cas sur 10, ils concernaient des hommes travaillant en extérieur.

Pour limiter un maximum les risques, quelques conseils simple à mettre en oeuvre.

Buvez beaucoup d’eau : lors de fortes chaleurs, le corps a tendance à se déshydrater.

Surveillez les coups de chaud : restez vigilant auprès de vos collègues notamment les plus fragiles.

Adaptez vos horaires de travail. Si l’activité le permet, préférez travailler lors des périodes fraîches.

Portez des vêtement léger : et favorisez les matières douces comme le lin ou le coton.

Ventilez-vous : brumisateur, petit tour au lavabo afin de faire baisser la température du corps et la tension.

Vous l’aurez compris, la réglementation actuelle ne permet pas d’apporter de réponse à la question « Fait-il trop chaud pour travailler ? ». La bonne question à se poser est « Comment travailler, par forte chaleur ».

Canicule vient du latin canicula (« petite chienne »), Canicula étant également l’un des anciens noms de l’étoile Sirius ( mais, pas celle des R H !! ) . Les périodes de grande chaleur furent ainsi nommées parce qu’on les attribuait à l’influence de Sirius. En effet, pendant l’Antiquité, au cours de la période annuelle du 24 juillet au 24 août, cette étoile se couchait et se levait en même temps que le Soleil.