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Un
tapis de bombes… Après les réformes du
droit du travail et des impôts sur le capital, la
dernière d'entre elles - et pas la moins
disruptive - a été lâchée jeudi par Gérald
Darmanin. À l'issue du premier comité
interministériel de la transformation publique (CITP),
qui réunissait l'ensemble du gouvernement à
Matignon pour réfléchir à la réforme de l'État,
le ministre de l'Action et des Comptes publics a
en effet annoncé que l'État allait lancer un inédit
«plan de départs volontaires» dans la fonction
publique. Cette nouvelle survient de surcroît
dans un contexte très tendu. La colère des
gardiens de prison n'est pas complètement éteinte.
Les agents travaillant dans les maisons de
retraite se sont mis en grève, mardi, pour dénoncer
leurs mauvaises conditions de travail. Dans
l'ensemble de la fonction publique d'État, la
grogne couve depuis de très nombreux mois sur
fond de gel du point d'indice, de socle de la rémunération
du fonctionnaire, et du rétablissement du jour de
carence en cas d'absence.
Ce
triste projet s'inscrit
dans le cadre du plan de réforme baptisé «Action
publique 2022», qui doit déboucher sur 120.000
suppressions de postes dans la fonction publique
d'ici à 2022 et dégager 4,5 milliards d'euro d'économies
par an à partir de 2020... |
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