Les
organisations syndicales françaises
se prononcent en faveur de cette
proposition de loi car elles
considèrent qu’elle constitue une
avancée alliant exigence éthique et
compétitivité. Le vote d’une telle
loi permettrait de placer la France en
pôle position de la prochaine
conférence internationale du travail
de l’OIT qui entamera en juin 2016
une discussion sur les chaînes d’approvisionnement.
En
effet, la mise en place de ce devoir
de vigilance s’inscrit dans la
prévention des risques pour la santé
et la sécurité des travailleurs dans
la chaîne de valeur, et permet de
mobiliser des ressources pour
anticiper et éviter les drames
humains. La mise en place du devoir de
vigilance répond également au
besoin de sécuriser le cadre
juridique à la fois pour les
entreprises et pour les travailleurs.
Nous
réfutons par ailleurs les arguments
avancés par certains conservateurs :
la compétitivité des entreprises
françaises ne pourra pas se
construire dans la durée si elle
repose sur la moins-disance sociale,
il en va de notre modèle social.
Enfin, la France n’est pas seule au
niveau international : outre l’OIT,
des travaux sont menés dans le cadre
de l’OCDE, du G7, du G20, de l’ONU
ou du Parlement Européen.
Par
ailleurs, des législations sont en
vigueur ou en préparation en
Angleterre, Suisse ou en Autriche. Le
Sénat, après la tentative de déni
de démocratie que constituait la
motion préjudicielle, a une chance
unique de propulser la France et ses
entreprises dans la compétitivité du
XXI siècle, respectueuse du droits
humains fondamentaux et de l’environnement
conformément aux objectifs de
transition juste. |