Après consultation des membres de son bureau confédéral, la CFTC
a décidé de signer le relevé de conclusions des réunions
paritaires du 28 février et du 5 mars sur le pacte de
responsabilité. Cet accord marque une avancée vers un dialogue
social rénové, comme souhaité par la CFTC.
Si les salariés via leurs représentants reconnaissent
implicitement dans ce document, que pour préserver et/ou
dynamiser l'emploi, les entreprises doivent disposer des moyens économiques
de leur compétitivité, les entreprises elles, reconnaissent et
formalisent leurs responsabilités en matière d'embauches et de
qualité de l'emploi. La CFTC en veut pour preuve l'injonction
faite à « chaque branche de déterminer, selon sa spécificité,
ses objectifs quantitatifs et qualitatifs en terme d'emploi »,
lesquels objectifs figureront dans un relevé de conclusions signé
ou un accord.
La CFTC se réjouit que le texte final privilégie l'emploi - avec
une attention particulière pour les jeunes et les seniors - la
capacité d'investissement des entreprises et l'approfondissement
du dialogue social.
En première ligne sur la nécessité du maintien du financement de
la branche famille par les entreprises, la CFTC a défendu et
obtenu l'engagement par les parties signataires à préserver
"un haut niveau de soutien aux familles" ainsi que les
modalités de gestion de la branche famille. Dans cette logique,
les annonces faites ces derniers jours par le Premier ministre
concernant le maintien du CICE, complété par un allègement de
charges sur les bas salaires, sont de nature à rassurer la CFTC
quant à l'avenir du financement de la branche famille par les
entreprises.
En
signant ce relevé de conclusions, la CFTC ne donne pas
blanc-seing au gouvernement et au patronat. En témoigne la création
d'un observatoire tripartite. Pour la CFTC, cette instance doit
avoir pour mission de suivre, d'évaluer, de contrôler et si
besoin de corriger les mesures engagées.
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