A
qui peut bien s’adresser une grève qui mélange les
retraites, les salaires, les emplois, la fiscalité, et les
conditions de travail ?
|
Avec 27,34 % de
grévistes, la journée de grève à la DGFiP, à l’initiative
de Solidaires, CGT, FO et de la CFDT, n’est pas vraiment une
réussite.
Seules
les directions spécialisées, qui subissent actuellement les
conséquences d’une réforme indemnitaire sans moyens, ont des
taux de grève qui pourraient interpeller la direction générale
pour les prochaines réunions de concertation sur ces sujets.
Cette
journée du 20 mars marque encore une fois l’échec de ce genre
d’action de grève de 24 heures, définie en catimini par 4
syndicats, sans consultation des autres organisations syndicales,
en mélangeant allègrement toutes les revendications du moment.
Nous
le répétons, oui, la situation des agents de la DGFiP, et de nos
missions, nécessitent des actions syndicales pour faire changer
les choses.
Et nous trouvons bien légitime que nos collègues s’engagent
dans ce que leur proposent les syndicats pour montrer leur ras le
bol. Mais ces actions habituelles de grève sur une journée, qui
font perdre de l’argent aux agents, sans avoir aucun résultat
sur nos décideurs, sont parfois contre-productives.
Pourquoi ?
Parce que l’échec
d’une grève montre leur faiblesse à mobiliser ! Et l’administration
sait analyser les chiffres de grève.
Pourquoi
avoir brûler nos forces de mobilisation DGFiP à 2 jours d’une
échéance électorale politique, avec zéro répercussion
médiatique, alors que le prochain gouvernement pourrait annoncer
des mesures et réformes encore plus défavorables aux
fonctionnaires et aux agents de la DGFiP ?
Pour l’avenir,
voici quelques cibles pour nos actions :
La direction Générale sous toutes ces formes, locales,
régionales, nationale.
Les usagers, auxquels nous devons constamment démontrer le
rapport emplois / qualité du service public et montrer notre
désaccord interne à ce qui se fait. Ce type d'action a
été récemment réalisé par Gilles Delwaulle (UNSA DDFiP 62)
et Sylvain Leblanc (CFTC DDFiP 62) le 15 décembre 2013 sur le
site de Lens. Voir
l'article ici
Les élus nationaux qui votent les budgets (députés,
sénateurs).
Les responsables politiques qui prennent les décisions.
Nous restons persuadés que les grèves doivent restées l’ultime
moyen d’action des organisations syndicales et doivent s’engager
sur des revendications ciblées et dans une démarche unitaire,
pour peser réellement sur nos décideurs.
Source
: Site UNSA DGFiP, article mis en ligne dans le cadre de
l'Alliance UNSA / CFTC
|
|