J’aimerais
mettre à profit la Journée internationale des femmes qui se
déroulera comme chaque année le 8 mars, pour rappeler
plusieurs injustices faites aux femmes dans le monde du
travail.
D’abord,
dire que le fait de naître fille aujourd’hui en France n’est
pas gage d’égalité ; loin de là ! Les femmes, salariées
ou non, sont encore trop souvent bridées dans leur choix de
vie professionnelle : douze grandes familles de métiers sont
ouvertes aux femmes contre 85 pour les hommes.
Ensuite,
relever que le temps partiel subi touche surtout les femmes,
et qu’à travail égal, les salaires des femmes sont
largement inférieurs à ceux des hommes. Les conséquences
sur leur pouvoir d’achat ne sont pas seulement immédiates :
au moment de la retraite, on constate que les pensions des
femmes sont de quarante pour cent inférieures à celles des
hommes ; il en résulte qu’une retraitée sur trois vit en
dessous du seuil de pauvreté.
Enfin,
souligner que des forêts entières ont été détruites pour
fabriquer le papier nécessaire à la rédaction de textes de
loi destinés à l’émancipation des femmes. Que ce soit sur
l’égalité professionnelle, sur les violences qui leur sont
faites, sur la contraception, sur la garde des enfants, sur le
non-paiement des pensions alimentaires, sur le congé parental…
Il est plus qu’urgent de passer d’une égalité de papier
à une égalité dans les faits.
Le
fait de taire ces inégalités contribue à les maintenir
voire à les approuver. L’histoire de France montre à quel
point il est long le chemin vers une société davantage
respectueuse des femmes. À la CFTC, nous avons toujours œuvré
pour faire avancer leur cause et il nous reste tellement
encore à faire.
Assurer
l’égalité professionnelle, c’est lutter contre la
précarité des femmes et leur permettre d’accéder à des
formations et des diplômes afin qu’elles puissent prendre
part à la vie économique, sociale, syndicale, associative de
notre pays. Des textes existent qui permettent d’assurer
leur autonomie aux femmes, faisons les appliquer !
Je
suis fière de mener avec vous toutes et vous tous ce combat
légitime au nom de la CFTC afin que naître fille en France
demain soit synonyme de liberté et non d’entrave.