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Hervé Vanleynseele, CFTC Banque Populaire,
a participé à la
Conférence contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale,
les 10 et 11 décembre 2012. Voici ce qu’il nous a fait
parvenir concernant le surendettement des ménages, atelier
auquel il participait.
Dans
l’atelier sur le surendettement et l’inclusion bancaire
auquel j’ai participé, nous avons débattu à partir des
propositions d’un rapport de grande qualité, réalisé par
un groupe de travail composé d’associations et de banques…
J’ai apprécié la grande liberté de parole pendant les
débats, et la présence de deux Ministres à cet atelier,
Pierre Moscovici (ministre de l'Économie et des Finances) et
Benoît Hamon (ministre délégué à l'Économie sociale et
solidaire et à la Consommation).
Il
y avait en parallèle six autres ateliers, fonctionnant de la
même manière sur l’emploi, l’accès aux minima sociaux,
l’enfance, le logement, la santé et la gouvernance des
politiques de solidarité. Nous avons pu pousser à la
concrétisation de certaines idées. Par exemple la création
d’un fichier qui recense l’ensemble des crédits aux
particuliers, dans le but d’empêcher le surendettement et
de responsabiliser les prêteurs. La création prochaine de ce
"fichier positif" a été confirmée, le soir même,
par le Premier ministre, malgré les réticences de certaines
banques.
Concernant
les dérives des crédits à la consommation, dont les taux d’intérêts
atteignent jusqu’à 20% (!), nous avons demandé un
encadrement supplémentaire du taux d’usure.
Une
autre requête a été formulée pour réglementer les frais d’intervention
bancaires appliqués en cas de découvert, dont les montants
exorbitants contribuent à la spirale de l’endettement. La
prochaine loi bancaire devrait y remédier.
Le
traitement des dossiers de surendettement – 200.000 cette
année – n’est pas satisfaisant. Le besoin d’un
accompagnement global des personnes a été soulevé à
plusieurs reprises, avec l’idée de créer des "points
conseil budget" où interviendraient des travailleurs
sociaux.
Le
problème est que toutes les personnes en difficulté ne se
déclarent pas, ne demandent pas d’aide, le plus souvent par
méconnaissance de leurs droits ou tout simplement parce qu’elles
ont honte.
Pour
limiter le surendettement, la CFTC a rappelé qu’il fallait
aussi un "salaire de dignité", une idée reprise
par Jean-Marc Ayrault dans son discours d’ouverture. On a
senti une réelle volonté de faire évoluer les choses. Notre
groupe de travail doit se réunir de nouveau après la
conférence."
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