La semaine
dernière, la commission des finances du Sénat, a demandé au
Conseil des prélèvements obligatoires de réaliser une étude,
sur la fusion entre l’impôt sur le revenu et la contribution
sociale généralisée.
Selon les
sources du Sénat :
" Cette
étude portera sur l’élargissement de l’assiette de l’imposition
des revenus, en examinant la faisabilité technique et juridique d’une
fusion des assiettes de l’impôt sur le revenu et de la
contribution sociale généralisée (CSG). Elle devra déterminer
si cette fusion pourrait permettre de faire évoluer le partage
actuel entre l’imposition des revenus au taux proportionnel et l’imposition
en fonction d’un barème progressif et, à défaut de fusion,
dans quelle mesure un tel barème pourrait être appliqué aux
revenus soumis à la CSG.
Enfin, elle
évaluera les effets économiques et budgétaires des différentes
hypothèses pouvant être envisagées dans ce cadre ainsi que
leurs conséquences pour le financement de la protection sociale
".
Déjà en
2012, le conseil des prélèvements obligatoires avait indiqué
que la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le
cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu n’avait pas
un caractère d’urgence mais surtout que sa mise en œuvre n’était
envisageable que dans le cadre d’une réforme fiscale globale et
profonde de l’imposition des revenus.
10 ans
pour mettre en œuvre la réforme fiscale !
le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault a précisé que la réforme fiscale
:" ira jusqu’au bout, même au-delà du quinquennat. Elle
se fera par étapes, sans brutalité. Après, il y a la réforme
de la fiscalité des collectivités locales. Il faut deux
quinquennats, il faut dix ans ".
Quatre
principes vont conduire cette remise à plat, avait expliqué le
Premier ministre : la simplification, la stabilité, l’emploi et
surtout la justice, " parce qu’aujourd’hui, ce sont les
catégories populaires et les catégories moyennes qui payent le
plus. Mais ça ne peut se faire qu’à une condition tout ça : c’est
qu’il n’y aura pas d’augmentation globale de la fiscalité
".
Au final,
nous voyons petit à petit reculer la volonté du gouvernement de
mettre en place une réforme fiscale d’envergure et ambitieuse.
Ce qui devait se faire en 2 ou 3 années est annoncé maintenant
sur 10 ans minimum. Nous restons par contre vigilants sur une
éventuelle volonté de fusionner l’IR et la CSG et les
conséquences sur les missions et emplois de la DGFiP.