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Le 50ème anniversaire du traité de l’Élysée  

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                     mis en ligne le 29 janvier 2013

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Le Général de Gaulle

 et le Chancelier Adenauer 

le 21 janvier 1963

Les organisations syndicales françaises et allemandes ont, elles aussi, célébré le cinquantième anniversaire du traité de l’Élysée. Signé le 21 janvier 1963 par le général de Gaulle et Konrad Adenauer, il a contribué à sceller la réconciliation entre la France et l’Allemagne, après trois conflits meurtriers en moins d’un siècle.

Le 22 janvier 2013 était donc organisé à Paris un forum syndical franco-allemand sur le thème de la compétitivité. Ce fut l’occasion de découvrir, de l’aveu même des syndicalistes d’outre-Rhin, que le fameux modèle allemand, tant vanté à Paris par le patronat et les économistes ultralibéraux, ne saurait constituer un cadre idéal pour un développement économique et social harmonieux.

On peut ainsi apprendre que dans le secteur de l’agroalimentaire certains patrons allemands se comportent comme de véritables “négriers”, faisant venir des charters entiers de travailleurs de Roumanie pour les faire travailler cinquante-cinq heures par semaine, au mépris de la loi ! Une pratique qui se propage déjà à d’autres secteurs économiques et d’autres pays de l’Union. Dans une Europe qui n’a pas bonne presse aux yeux des opinions publiques du fait de la crise, de la récession qui continuera de frapper la zone euro en 2013, des politiques d’austérité et de la régression des droits sociaux, pareille dérive pourrait faire des dégâts irréversibles et finir par opposer les peuples entre eux.

Parce qu’à la CFTC, nous sommes attachés à la construction européenne, dont nos prédécesseurs dans les années 1950 furent d’ardents défenseurs, nous ne pouvons accepter la tournure que prennent actuellement les événements. Plus que jamais, il est temps de rompre avec le dogme de la concurrence économique et de mettre en place de véritables politiques de coopération. La crise ne peut servir d’alibi en matière sociale et d’emploi. Les dirigeants européens doivent renouer avec le projet des pères fondateurs pour bâtir une Europe de la paix entre les Nations et de la paix sociale à l’intérieur des États.

Dans cette perspective, la solidité du couple franco-allemand demeure le meilleur moteur et, au niveau syndical, nous veillerons à ce qu’il n’y ait pas de ratés.

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