Pour
combler le déficit public, réduire sa dette, et répondre ainsi
à ses contraintes budgétaires internationales, la France doit
trouver le juste équilibre entre augmenter ses recettes fiscales
et diminuer ses dépenses.
Les
mesures proposées pour augmenter les recettes, et notamment celle
de la fiscalisation des allocations familiales ne sont pas la
bonne solution pour la CFTC.
Cela
reviendrait en effet à reprendre d'une main ce que l'on a donné
de l'autre. De même, cette mesure ferait reposer la solidarité
nationale envers les plus pauvres sur ceux qui sont un peu moins
pauvres, c'est-à-dire les classes moyennes. Dans
ce contexte de crise et de paupérisation de cette catégorie de
la population, la CFTC ne l'acceptera pas.
Depuis
plusieurs années, des mesures fiscales sont prises pour répondre
à l'urgence, mais elles ne cessent de s'empiler et contribuent
ainsi à rendre le système fiscal opaque. Pour qu'il évolue vers
plus de justice, de transparence et qu'il soit véritablement
redistributif, la CFTC considère qu'il est urgent d'ouvrir des
états généraux de la fiscalité afin de repenser et adapter le
système aux enjeux de notre époque.
La
CFTC reconnaît qu'un véritable problème social existe auquel il
faut apporter des solutions d'urgence. Pour autant, il ne faut pas
nier les raisons mêmes de la création des allocations
familiales, qui étaient de rétablir autant que possible
l'équilibre entre les salariés ayant à charge des enfants et
ceux n'en ayant pas. En tout état de cause, l'urgence ne doit pas
être un prétexte pour ébranler un système qui contribue
largement au taux de natalité dont peut s'enorgueillir la France
et qui, depuis la crise de 2008, a parfaitement rempli son rôle
d'amortisseur social.
Enfin, la
CFTC rappelle l'échec des politiques d'austérité mises en
œuvre dans plusieurs pays d'Europe lesquelles politiques
contribuent à la paupérisation de la population et pénalisent
la croissance dans l'ensemble de l'Union européenne.
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