Syndicats et ministère
de la Fonction publique se sont accordés pour confirmer que l’enjeu
essentiel serait le taux de participation. Dans ce sens, la
généralisation du vote électronique aux trois versants de la
fonction publique pourrait être adoptée avec la parution de
prochains décrets dans la fonction publique territoriale et la
fonction publique hospitalière.
Toutefois, lors de la
réunion de concertation du 2 juillet 2013, les organisations
syndicales avaient des points de vue divergents sur l'introduction
du vote électronique.
FO et Solidaires s'y sont
totalement opposés avec la CFTC Hospitalière, la CFTC
Territoriaux y étant favorable. Des réserves ont cependant été
émises par l'ensemble des organisations syndicales qui
conditionnent cette option aux moyens mis en place pour éviter
tout cafouillage... Comme cela s'était passé pour les élections
professionnelle de la fonction publique de l'État. La chute
importante du nombre d’électeurs, notamment à l’Éducation
nationale (-30%) et lors des récentes élections des TPE (10 %
seulement d’électeurs) justifiant cette réserve.
La DGAFP a alors voulu
rassurer les syndicats en insistant sur les modalités de
sécurisation du scrutin, sur les questions d’économies
budgétaire (1,5M € d’économie rien qu’à l’Éducation
nationale), d’écologie, de rapidité du dépouillement, ne
négligeant pas la question des marchés qui doivent être passés
en amont avec les prestataires pour assurer l’organisation du
vote électronique.
Les syndicats se sont
également inquiétés d'un certain nombre de facteurs limitants :
-
La disparité des
modalités de vote d’une administration à l’autre crée
une rupture d’égalité
-
L’impossibilité,
pour les observateurs, de suivre le déroulement du vote, sans
faire appel à une expertise technique, ce qui limite le moyen
de contrôle démocratique de la procédure
-
Le risque d’une
désaffection des électeurs
La DGAFP déconseille
fermement l’usage mixte au sein d’une même administration des
deux modes de scrutin (papier et électronique). Un choix unique
devrait être fait.
La notion de bureau de
vote doit pouvoir être maintenue, même en cas de vote
électronique, où un ordinateur dédié remplit la fonction d’isoloir
et d’urne. Le vote par Interne à distance, sera l’exception,
permettant aux agents non présents le jour de l’élection, de
voter.
Les spécificités
propres à chaque versant de la fonction publique conduiront à l’organisation,
à la rentrée 2013, de réunions propres à chaque versant pour
en préciser les modalités.
D’autres sujets - qui n’ont
pu être évoqués à cette réunion - feront l’objet de
réunions complémentaires à partir de septembre, suivies par un
comité de suivi qui pourrait se réunir tous les deux mois jusqu’à
l’organisation du scrutin.
Elles devront
traiter de:
-
La cartographie des
découpages administratifs (concerne principalement la FPE,
mais aussi le rattachement des OPHLM aux collectivités
locales)
-
La création
éventuelle d’un CT ad-hoc pour l’enseignement privé
(remise en cause par plusieurs syndicats)
-
Les sigles, les
sièges à pourvoir en fonction du nombre d’agents
Enfin, les organisations
syndicales ont demandé le comptage aggloméré des résultats
pour les trois fonction publique incluant les dernières
élections des CESER (conseils économiques et sociaux).
Les élections à la
CNRACL devraient avoir lieu à la même époque et la question du
jumelage des deux scrutins a été évoqué...
Animation de la
rencontre syndicats-ministère du 2 juillet : Nathalie Colin,
cabinet de Mme Lebranchu.
Pour la CFTC : M. Cumin, Jean-Marie Tauziède (FPH), Frédéric
Gousset (FPT)