Les
crédits alloués à l’action sociale interministérielle des
fonctionnaires pour l’année 2014 s’élèveront à 119,8
millions d’euro, soit une baisse de 11 %, selon un rapport
budgétaire de l’Assemblée nationale. Ces prestations
concernent notamment les chèques-vacances, la garde des jeunes
enfants ou le logement des agents publics.
Pour les organisations syndicales, c’est
un "braquage sur l’action sociale des agents de l’État".
Ces prestations interministérielles sont de
nature collective : logement, crèche, restauration. Ou
individuelle : aide à l’installation des personnels,
chèque-vacances, chèque emploi service universel, garde d’enfant.
Garde d’enfant : les cadres visés : Dans
le détail, les prestations "chèque emploi service universel
(Cesu)-garde d’enfant" est fixé à 48,3 millions d’euro,
en recul de 5 millions d’euro. L’aide sera supprimée pour les
cadres supérieurs, c’est-à-dire une tranche qui représentait
une aide de 220 euro par an. Une majoration de 20 % est en
revanche prévue pour les agents en situation monoparentale.
Suppression de l’aide à l’installation
des personnels de l’État ? Le rapport indique que l’aide
à l’installation des personnels de l’État devrait être
supprimée en 2014. D’un montant plafond de 900 euro quand les
agents sont affectés en Île-de-France ou en zone urbaine
sensible et de 500 euro dans une autre région, elle représentait
4,8 millions d’euro en 2013. On ne peut accepter une telle
suppression alors que les postes de catégorie C sont très
difficiles à pourvoir dans les grandes villes en raison notamment
du coût prohibitif des loyers.
L’aide aux réservations en crèche stable.
La dotation consacrée aux réservations de crèche reste stable
par rapport à 2013 à hauteur de 20 millions d’euro. "C’est
la première année depuis 2008 que cette prestation ne connaît
pas d’augmentation de crédits", remarque le rapport, qui
ajoute : "Ce dispositif permet aux agents de bénéficier
prioritairement de places en crèches implantées dans des aires
géographiques adaptées à leurs besoins et non exclusivement
dans leur commune de résidence".
Les prestations interministérielles sont
distinctes de l’action sociale menée dans les différents
ministères, qui s’élève au total à 500 millions d’euro.
Nous les jugeons d’autant plus indispensables qu’elles sont
équitables, alors que les prestations ministérielles varient
considérablement d’une administration à l’autre.
"Inédit, le gouvernement prend le parti d’accentuer
la dégradation des conditions de vie de ses agents en leur ôtant
des prestations sociales", pointent dans un communiqué
commun l’UNSA, FO, la FSU, la CGT, la CFDT, Solidaires, la
CFE-CGC et la CFTC. Nos organisations demandent au Premier
ministre de revoir les crédits à la hausse pour 2014 "à la
hauteur des besoins des agents".