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Les annonces de la ministre de la

 Fonction Publique au Sénat !

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                     mis en ligne le 7 mai 2013 

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Marylise Lebranchu

ministre de la Fonction publique

    « Telle est la quadrature du cercle à laquelle je suis confrontée : maîtriser la masse salariale, repenser les trois catégories statutaires, remettre à plat les bases du système de rémunération de la fonction publique, fluidifier les carrières, simplifier la gestion des ressources humaines… »

Lors de son audition par la commission des Finances du Sénat, mardi 23 avril 2013, c’est ainsi que s’est exprimé la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, pour résumer le chantier des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations qui a été ouvert avec les organisations syndicales le 16 avril 2013 dans le cadre de l’agenda social.

Lors cette audition, la ministre a rappelé que le gel de la valeur du point d’indice dans la fonction publique « ne sera remis en cause que par une amélioration de la situation économique, sous réserve que notre trajectoire de redressement des finances publiques soit respectée".

En effet, a précisé la ministre, interpellée par le président de la commission des Finances, Philippe Marini (UMP), sur « la difficile stabilisation des effectifs et de la masse salariale » et « la nécessaire modernisation de la gestion des ressources humaines de l’État », une hausse de 0,5 % de la valeur du point d’indice « représente 890 millions d’euros de dépenses publique supplémentaire, dont 390 millions d’euros pour la fonction publique d’État, 310 millions d’euros pour la fonction publique territoriale et 190 millions d’euros pour la fonction publique hospitalière ».

Le dégel du point d’indice ne sera donc discuté éventuellement, au mieux, qu’en 2014.

Par ailleurs, le gouvernement a décidé de maintenir la diminution des enveloppes catégorielles attribuées aux ministères, bien que leur baisse sera moindre que lors du précédent quinquennat.

Celles-ci « représenteront 310 millions d’euros en 2013, 269 millions d’euros en 2014 et 228 millions d’euros en 2015 – alors que le précédent gouvernement octroyait entre 500 et 550 millions d’euros par an.

LES RÉFORMES SE FERONT A COÛTS CONSTANTS

« Celles-ci seront négociées dans le cadre du chantier sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations ouvert le 16 avril 2013 dans le cadre de l’agenda social, qui abordera dans un premier temps la simplification des régimes indemnitaires, la modernisation de l’indemnité de résidence et du supplément familial de traitement et la rénovation de l’action sociale.

Globalement, a anticipé la ministre, « les discussions seront difficiles, car les réformes se feront à coûts constants. Je souhaite que cela soit l’occasion d’une redistribution au profit des personnels les moins bien rémunérés : à deux reprises déjà en un an nous avons dû revaloriser par arrêté les rémunérations des fonctionnaires de catégorie C pour qu’elles ne se situent pas en deçà du Smic. Mieux vaudrait donner, en amont, quelques points d’indices supplémentaires pour les plus bas salaires. »

 Les effectifs :

Marylise Lebranchu a détaillé la répartition des évolutions d’effectifs pour 2014 : « La création d’emplois pour les missions prioritaires - 9 300 postes dans l’enseignement s’ajoutant aux 16 789 emplois créés pour les rentrées 2012 et 2013, 1 000 postes supplémentaires pour la sécurité et la justice - est compensée par la diminution du nombre de postes ailleurs : 7 880 emplois supprimés au ministère de la Défense en application de la loi de programmation militaire, 6 028 dans les autres ministères. »

La perspective de 2014 pour revoir éventuellement le point d’indice est trop lointaine et la justification du redressement des finances publiques ne tient pas au vu des dérives et conséquences catastrophiques d’une politique d’austérité sur l’économie, le retour à la croissance et le pouvoir d’achat des ménages.

Concernant les emplois, continuer de supprimer des emplois au ministère des Finances est complètement absurde face aux besoins de gestion et de contrôle de l’impôt. Le gouvernement est en train de scier la branche sur laquelle il est assis.

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