Signe des temps, l’Assemblée
nationale vient d’adopter une loi qui instaure dans le droit
pénal français un nouveau crime de " réduction en
esclavage ".
Le Parlement a choisi
"4 niveaux de gravité", a indiqué la ministre de la
Justice Christiane Taubira : le "travail forcé", puni
de 7 ans d'emprisonnement, "la réduction en servitude"
quand le travail forcé est imposé à une personne vulnérable ou
dépendante, punie de 10 ans, "la réduction en
esclavage" et "l'exploitation d'une personne réduite en
esclavage", punies l'une et l'autre de 20 ans, voire de 30
ans en cas de circonstances aggravantes (à l'encontre de mineurs
ou avec des actes de torture, notamment)
Dans notre pays, la
France, Pays des Droits de l’Homme, de la Liberté, de l’Égalité
et de la Fraternité, entre 3.000 et 5.000 personnes seraient
concernées ! Un chiffre qui serait en constante augmentation. Pas
étonnant d’en arriver là dans une société où le travail et
la personne humaine ne sont plus considérés que comme un coût,
dans un monde où les pays les plus prospères sont ceux qui
encouragent l’exploitation humaine.
La CFTC, qui s’est
toujours battue pour défendre la dignité de la personne, ne peut
que soutenir cette loi, mais elle regrette et déplore qu’au
XXIe siècle nous soyons encore obligés de passer par la loi pour
tenter d’abolir ce genre de pratique…