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Enquête INSEE sur emplois et Salaires de la Fonction Publique d’Etat : 

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                     mis en ligne le 12 mars 2013

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Enquête " emploi et salaires " : l’Insee constate un déclassement des fonctionnaires de l’Etat.
           

Le panorama annuel " Emploi et salaires " de l’Insee approfondit cette année trois thèmes. Outre l’évolution des disparités salariales en France depuis 1967 et la recherche d’emploi après 55 ans, il fait le point sur les trajectoires professionnelles des agents de la fonction publique de l’Etat et va à l’encontre d’idées reçues. Dévoilée le 5 mars 2013, l’enquête 2013 de l’Insee sur l’emploi et les salaires s’intéresse aux agents des ministères civils de l’Etat.

Un agent de l’Etat sur 3 a travaillé dans le privé - Si 2/3 (60,6 %) des agents en poste dans un ministère en 2010 ont intégré la FPE à la fin de leurs études ou en les poursuivant, les autres, soit 1/3 (32 %) ont l’expérience du secteur privé. Certains (2,4 %) ont d’ailleurs connu le chômage durant au moins six mois.

L’âge moyen d’entrée dans la FPE est de 27 ans

L’entrée dans la FPE se fait de moins en moins à la fin des études. L’âge moyen d’accès était de 21 ans avant 1980. Il progresse à 27 ans après 2000. Mais pour ceux qui ont travaillé plus de cinq ans dans le secteur privé, soit la moitié de ces agents, l’âge d’entrée s’élève en moyenne à 37 ans.

Un phénomène de déclassement : 80 % de ceux qui ont rejoint directement le service public ont fait des études supérieures. Et le niveau de diplôme à l’entrée augmente régulièrement en lien avec l’élévation générale du niveau de diplômes des dernières générations. Le niveau de qualification est ainsi de plus en plus élevé par rapport à celui requis pour un premier poste. " Le phénomène de déclassement à l’entrée dans la FPE est donc important et s’est accentué au fil du temps ", mentionne l’Insee. Si 39 % des bacheliers entrés avant 1980 occupaient un premier poste de catégorie B, ils ne sont plus que 16 % aujourd’hui. Ce sont des diplômés de l’enseignement supérieur long qui occupent majoritairement ces postes, alors que le bac dans 80 % des cas et le niveau bac + 2 dans 65 % des cas ne donne plus accès qu’à un poste de catégorie C. Près des deux tiers des agents diplômés de l’enseignement supérieur long occupent un premier poste de catégorie A, le tiers restant est déclassé, 16 % occupant un poste de B et 18 % un poste de C.

Évolution de carrière : Malgré des débuts difficiles, ces agents progressent ensuite : 65 % des surdiplômés de niveau 1 et 38 % des surdiplômés de niveau 2 atteignent des années plus tard, la catégorie statutaire correspondant à leur diplôme. Les femmes, fortement représentées parmi les surdiplômés déclassés, ont d’ailleurs plus de probabilité d’être titularisées après avoir réussi un concours. " Il existe peut-être là, pour les plus diplômés ainsi que pour les femmes, une stratégie consistant à entrer dans la fonction publique sur un poste pour lequel ils peuvent être surqualifiés dans le but de passer ensuite des concours internes leur permettant à terme d’obtenir une promotion Le fait d’avoir deux parents fonctionnaires augmente de 35 % les chances de titularisation, du fait sans doute d’une meilleure connaissance des possibilités de faire carrière dans la fonction publique. 31 % des agents présents en 2010 sont en outre entrés sans concours dans la fonction publique.

Salaires : si les titularisations ont un impact positif (+ 2,1 % de rémunération), le retard par rapport à ceux qui sont entrés directement dans la fonction publique comme titulaires ne se rattrape jamais (- 3,6 %).Les agents qui ont bénéficié d’une ou plusieurs promotions bénéficient en moyenne d’une rémunération supérieure de 7,4 % à celle des agents qui n’en ont pas eu. Les interruptions de carrière, pour élever ses enfants (54 % de ces arrêts pour les femmes) ou pour travailler dans le privé (22 de ces cas pour les hommes), se traduisent par une baisse de salaires allant jusqu’à 10 % si l’arrêt est supérieur à trois ans.

Mobilité : Alors que 63 % des agents de la FPE déclarent avoir fait une mobilité fonctionnelle (changement de métier, de filière ou de ministère) ou géographique au cours de leur carrière, ces derniers perçoivent globalement 6,1 % de plus que les agents n’ayant pas effectué de mobilité géographique. La mobilité pour suivre son conjoint fait, elle, perdre en moyenne 1,8 % de rémunérations tandis que la mobilité fonctionnelle (métier ou filière) fait gagner 1,8 %, mais seulement 1,2 % quand il s’agit de changer de ministère.

Rémunérations inférieurs au privé : Si la moitié des agents de l’Etat ont perçu un salaire mensuel net en équivalent temps plein inférieur à 2.233 euro, 10 % ont gagné moins de 1.622 euro et 10 % plus de 3.375 euro, soit 2,1 fois plus. Un écart moindre que dans le secteur privé.

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