Lors
d'une réunion bilatérale entre la CFTC-Interfon et le
ministère de la Fonction publique (DGAFP), le 21 janvier
2013, la CFTC a pu présenter ses propositions sur le
mouvement de décentralisation engagée par le gouvernement.
La délégation CFTC a rencontré à cette occasion le
conseiller social de Marylise Lebranchu, Xavier Lacoste.
Compte-rendu.
M.
Lacoste a ainsi présenté les éléments principaux liés
au transfert des personnels résultant de l'avant-projet de
loi tel qu'il nous a déjà été communiqué dans sa
mouture du mois de décembre. Le texte n'a visiblement pas
évolué depuis.
Le
calendrier
de son adoption, annoncé par Mme Lebranchu le 17 décembre,
a évolué :
JANVIER
2013 : Les consultations avec les partenaires sociaux se
poursuivent en janvier.
MARS
2013 : Le texte ne sera pas soumis au CCFP (Conseil
supérieur de la fonction publique) car il ne concerne pas
l'Hospitalière. Mais séparément aux deux instances : le
CSFPT et le CSFPE ; puis au Conseil d'État début mars, dix
jours avant sa présentation en Conseil des Ministres (le 13
ou le 20 mars).
ÉTÉ
2013 : Une première lecture parlementaire aura lieu
dans les deux chambres avant l'été (Sénat puis
parlement).
NOVEMBRE
2013 : L'adoption du texte est attendue courant
novembre, en parallèle des dispositions financières qui
seront discutées dans le projet de loi de finance 2014.
Sont
notamment étudiés les modes de péréquation horizontale
et verticale. Dans l'intitulé de la loi, le ministère
préfère parler "d'organisation de l'action
publique" plutôt que de transfert de
compétences.
Le
ministère minimise l'impact des transferts, préférant
parler de mises à dispositions. L'État transfère peu de
compétences : les CIO, à l'exception des psychologues -
qui interviennent aussi dans les établissements scolaires,
et relèvent donc autant de l'Education nationale-
reviendront aux régions (concerne 2500 agents) ; les MDPH
(maisons du handicap) et les ESAT (établissements et
services d'aide par le travail) seront rattachés aux
Conseils généraux ; les Métropoles européennes
récupèreront le logement ; les autres métropoles le
développement économique ; les EPCI l'urbanisme.
De
manière générale les EPCI verront leurs compétences
renforcées.
Le
pivot de la réforme repose sur les conférences
territoriales, qui au niveau des régions, disposeront
d'une année à compter de la publication de la loi, pour
proposer dans le cadre des pactes territoriaux des
délégations de compétences temporaires, d'une
collectivité à l'autre. Ces délégations prévues pour
six ans, seront évaluées à mi-parcours.
M.
Lacoste donne pour exemple des CIAS (centre intercommunaux
d'action sociale) qui pourraient obtenir délégation de
compétence des Conseils généraux.
Les
collectivités autres que le conseil régional pourraient
saisir les conseils économiques, sociaux et
environnementaux régionaux. La clause de compétence
générale, qui n'est pas remise en cause, pourrait
bouger en fonctions des incitations fiscales de l'Etat.
Concernant le
Grand Paris, les articulations ne sont pas encore
trouvées avec la Région Ile-de-France pour la répartition
des compétences. |