Fin
du chômage, des fermetures d'usines et autres
délocalisations brutales... la première des
priorités serait d’élargir les conditions
d'ouverture des magasins le dimanche !
C'est
ce qu'a annoncé Frédéric Lefebvre, secrétaire
d'État chargé du Commerce, lors des États
généraux du commerce à Bercy, le 17 février. Une
telle mesure permettra de “vous donner plus de
liberté, c'est de la croissance pour vos commerces,
c'est de l'emploi pour les Français ” a-t-il
déclaré aux participants. Il remet ainsi, encore
une fois, la question du travail dominical sur le
métier, soi-disant définitivement réglée par la
loi Mallié du 10 août 2009 et ses Périmètres
d’usage de consommation exceptionnel (Puce)
sensés garantir des compensations pour les
salariés.
“
Les promesses faites
n'ont jamais été respectées : le volontariat et
le paiement double de la journée restent des
exceptions ” fait remarquer Joseph
Thouvenel, vice-président de la CFTC. En
dehors de ces cas, tous les magasins peuvent ouvrir
5 dimanches par an sur autorisation préfectorale.
Côté
commerçants, on n'est pas si demandeur que ça. Si
le Conseil du commerce de France demande dans son
Pacte pour le développement du commerce que les
commerces puissent ouvrir “ librement 10 à 12
dimanches par an ”, le président de la
Fédération nationale de l'habillement ne l'entend
pas de la même oreille : “On ne veut pas que soit
pas banalisée l'ouverture du dimanche et étendue
à l'ensemble du commerce en France”a-t-il
déclaré à l'AFP. Et pour cause.
Comme
l'a toujours démontré la CFTC, ce lobbying
agressif pour les ouvertures dominicales est
l'oeuvre des grandes surfaces, peu créatrices
d'emploi, qui mettent en danger les commerces
indépendants de centre-ville qui eux, emploient du
personnel.