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Un récent sondage, réalisé dans le cadre de la
campagne électorale, révèle que les préoccupations
premières de nos concitoyens sont l’emploi, pour 52%
d’entre eux, et le pouvoir d’achat (42%). Arrivent,
loin derrière, la santé publique (27%) et surtout le déficit
et l’insécurité (respectivement 24 et 23%). Or,
depuis quelque temps, la plupart des candidats ne nous
parlent que de sécurité, de dette souveraine et
d’immigration… cherchez l’erreur ! Comme si la crise
et ses conséquences en termes d’emploi et de salaire
avaient disparu du jour au lendemain.
Les statistiques révélées par ce sondage ne
constituent pas vraiment une révélation pour nous,
militants syndicaux, qui chaque jour sommes confrontés
dans nos services à la dégradation des conditions de
travail, à une stagnation des salaires… Certes, nous,
les fonctionnaires sommes aujourd’hui encore (mais pour
combien de temps ?) épargnés par les licenciements, mais
nous sommes
touchés par le non-remplacement d’un fonctionnaire sur
deux et plus généralement par les conséquences désastreuses
de la révision générale des politiques publiques, la désormais
fameuse. S’il est
une insécurité qui inquiète nos concitoyens, c’est
bien l’insécurité de l’emploi ; s’il est un déficit
qui angoisse les plus défavorisés d’entre eux, c’est
celui qui les empêche de boucler leur fin de mois.
Dans
ce contexte, on voit que les syndicats, pourtant très décriés
dans cette campagne, ont plus que jamais leur raison d’être.
Dans les entreprises privées et dans la fonction
publique, ils s’activent pour que les priorités des
salariés, des agents des fonctions publiques, des
demandeurs d’emploi, des retraités et de leur famille
soient prises en compte. Et la CFTC n’est pas la dernière à faire entendre la
voix des plus démunis, relayer leurs revendications et défendre
leurs droits face à des organisations patronales qui se
soucient davantage de la rentabilité du capital que du
bien commun que constitue l’entreprise ou de hauts
fonctionnaires plus préoccupés par leur carrière que
par le service public et le mal vivre des agents placés
sous leur autorité.
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