|
L’Insee
vient de révéler que la France comptait, 8,6 millions de
personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté, fixé
par convention à 60% du salaire médian, soit 964 euro
par mois.
Et, loin de régresser, cette
paupérisation rampante de la société française, s’accélère,
avec près de 500 000 personnes de plus qu’en 2009.
Parmi les catégories sociales les plus
touchées figurent les demandeurs d’emploi et les jeunes
de moins de 18 ans, notamment ceux qui vivent dans une
famille monoparentale, en augmentation de 2% en un an.
L’étude de l’Insee confirme, en
outre, que notre pays est de plus en plus inégalitaire :
toutes catégories confondues, le niveau de vie de nos
concitoyens a baissé, à l’exception notable des 5% les
plus aisés qui ont vu leurs revenus augmenter d’1,3%.
Non seulement ces chiffres témoignent de l’inefficacité
sur le long terme des politiques de lutte contre la
pauvreté (RMI, RSA, prime de solidarité active…), mais
ils mettent aussi en évidence l’injuste répartition
des richesses : "l’évolution des salaires explique
en partie la hausse des inégalités", conclut l’Insee.
Plus que jamais, il est temps de s’attaquer
aux causes réelles de la paupérisation et non à ses
manifestations. Si notre pays s’appauvrit, comme d’autres
nations européennes (y compris la "vertueuse"
Allemagne où les jobs à un euro de l’heure se
multiplient), c’est que le remède prescrit pour le
guérir a des effets secondaires redoutables, au point que
le pronostic vital de la zone euro semble aujourd’hui
engagé.
|
|