CFTC DGFiP 62 : Fiers d'être CH'Ti et d'être à la CFTC

CFTC DGFiP 62 : CALAIS, l'Hotel de ville et les bourgeois. LIEVIN, la mine. MONTREUIL sur MER, les remparts. SAINT-OMER, le marais de l'Audomarois. ARRAS, la Grand'place.  LENS le Stade Bollaert en ébulition. BOULOGNE sur MER, les remparts

CFTC DGFIP 62 :            vous êtes ici 

accueil  >>  les actualités 2012  >> : Travail, les raisons de la colère de Vincent de Gaujelac
 

 Peuplingues, le  14 août 2012

 
 
C F T C
D

G

Travail, les raisons de la colère

F

i

6

2

Un ouvrage de référence, écrit par Vincent de Gaujelac

P

.

 

 

 

 

Vincent de Gaulejac, 

est professeur de sociologie 

à l'UFR de Sciences Sociales 

de l'Université Paris VII - Diderot

 

 

 

 Article réalisé

 avec CFTC DGFiP Alsace. 

Merci à Pascal Thuet 

  Aujourd’hui CFTC DGFiP 62 vient à vous avec une idée de lecture. Un ouvrage de référence en termes de conditions de vie au travail !!! Le titre : Travail, les raisons de la colère de Vincent de Gaujelac paru en mars 2011 aux éditions Seuil.

  Il explique comment les entreprises, en utilisant l'expression " gestion des ressources humaines ", ont transformé l'humain en ressource au service du développement de l'entreprise. Avec des exemples concrets, comme les nombreux suicides à France Télécom, Vincent de Gaulejac décrit les pratiques de gestion des entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, et la souffrance qu'elles créent chez les travailleurs.

  Alors que le suicide de salariés demeure un véritable fléau, force est d’admettre que "la souffrance au travail" n’est pas un simple slogan. Le premier mérite de l’ouvrage de Vincent de Gaulejac, directeur du Laboratoire du changement social et tête de file du courant de la sociologie clinique, est de fournir un constat circonstancié des maux contemporains du travail. S’appuyant sur de nombreux témoignages et documents, rapports officiels ou minutes de procès, l’auteur reconstitue notamment les histoires tragiques des suicides de France Télécom ou du centre Guyancourt de Renault, et revient sur des cas plus anciens, comme ceux d’IBM.

  Effectifs, exigences insensées de performance individuelle…, autant de méthodes que la justice a désormais reconnues comme responsables. Les entreprises privées n’ont pas le monopole du malaise au travail, rappelle V. de Gaulejac. La mode du public management, traduite en France depuis 2007 par la RGPP (révision générale des politiques publiques), a propagé le mal aux services publics, du Pôle emploi à l’hôpital en passant par l’Éducation nationale et la police. Dans chacune de ces administrations, l’exigence d’efficacité est souvent allée de pair avec une remise en cause de la culture du service public, et pour les agents, avec le sentiment d’une perte de sens.

  L’ouvrage de V. de Gaulejac vaut ensuite pour son analyse des dispositifs mis en place pour pallier les souffrances du travail. Les méthodes de prévention des risques psychosociaux proposent aux entreprises une batterie d’indicateurs et de recettes pour tenter de déceler le péril avant qu’il survienne. Cette réponse essentiellement "technicienne" et "gestionnaire" souffre de laisser de côté les salariés, dont la prise en compte, notamment à l’heure de réorganiser les services, semblerait impérative.

  Ces méthodes ne s’attaquent pas non plus aux racines du mal. Arrivé à l’analyse de ces dernières, V. de Gaulejac se montre malheureusement un peu rapide. Le capitalisme financiarisé aurait institué la "création destructrice" en mode de fonctionnement, remplacé l’ancien ordre industriel par un management du chaos, transformant les entreprises en "organisations paradoxantes" qui déstabilisent leurs salariés, quand elles ne les broient pas. À représenter ainsi le management contemporain comme un rouleau compresseur, l’auteur risque de renforcer ce qu’il déplore : le sentiment d’impuissance des salariés et des agents. Or comme l’indique la persistance des conflits au travail, ceux-ci demeurent vigilants.

  De cet ouvrage nous vous recommandons particulièrement, et pour cause, la deuxième partie : Malaise dans les institutions publiques :

Chap 7 La nouvelle gestion publique

Chap 8 " La RGPP m’a tué "

Chap 9 La réforme hospitalière, un exemple de prescriptophrénie aiguë

Chap 10 L’obsession évaluatrice

Chap 11 Violence paradoxale, paradoxes de la violence

  C F T C  DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

retour  haut de page

CFTC  DGFIP 62 :  2003  >>  2012 informations légales plan du site