Pour
inciter les entreprises à réinvestir leurs bénéfices,
plutôt que de rémunérer les actionnaires, le
gouvernement va instaurer une taxe de 3 % sur les
dividendes.
Un
effort pour les entreprises considéré comme «
acceptable », selon le ministre du Budget, au regard des
45 milliards d’euro versés l’année dernière à ce
titre. Actuellement les entreprises ne sont pas taxées
sur les dividendes qui proviennent des bénéfices soumis
à l’impôt sur les sociétés. Les actionnaires le
sont, soit en intégrant les dividendes à leur impôt sur
le revenu, soit en choisissant d’être imposés à la
source de 21 %, libératoire de l’impôt sur le revenu.
La
mesure vise les entreprises de plus de 250 salariés et
devrait rapporter entre 800 millions et 1 milliard d’euro
par année pleine et 300 millions pour cette année. «
Les plus grosses entreprises mettent en place des stratégies
d’optimisation fiscale. Au final, les plus petites
entreprises paient proportionnellement plus d’impôt »
souligne Joseph Thouvenel, vice-président confédéral.
La CFTC a toujours plaidé pour un partage des richesses
produites par l’entreprise en trois tiers : un gros
tiers en direction des investissements, surtout lorsque
l’entreprise est en pleine croissance ou lorsqu’elle
connaît des difficultés, le reste partagé à égalité
entre actionnaires et salariés.
Au-delà, il faut des états généraux
de la fiscalité pour remettre à plat l’ensemble de
notre système. Il doit être lisible, juste, et permettre
d’atteindre les objectifs qui sont le financement de la
protection sociale et le développement économique du
pays. La mesure est inscrite au projet de loi
rectificative 2012 et serait donc applicable dès cet été.
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