Premières
annonces, premières réactions
Le
débat national sur la “transition
énergétique” ne
fait que démarrer, même si de premiers arbitrages ont déjà
eu lieu à l’occasion de la Conférence
environnementale, les 14 et 15 septembre, à laquelle
participait la CFTC.
L’annonce de la fermeture de
la centrale nucléaire de Fessenheim en 2016, promesse de
campagne de François Hollande, était attendue. La CFTC
veillera à ce que cette fermeture ne se fasse pas au détriment
de l’emploi, comme s’y est engagé le gouvernement, et
à ce que l’avance technologique de la France notamment
en matière de démantèlement soit maintenue, pour
pouvoir ensuite l’exporter.
L’interdiction faite à la
prospection et à l’extraction des gaz de schiste, au
nom du principe de précaution, est également une bonne
nouvelle pour la CFTC. Le temps de réaliser des études
complémentaires prouvant que cette activité n’est
nuisible ni à la santé des salariés, ni à celle des
riverains et des consommateurs.
Enfin, l’obligation, pour
une entreprise ou une administration, de réaliser un
reporting RSE – destiné à mesurer et à évaluer ses
impacts environnementaux, sociaux et sociétaux – va être
élargie. Jusqu’à présent, seules les entreprises cotées
y étaient assujetties, ce que dénonçait la CFTC.
D’autres sujets sont
toujours en débat, comme la fiscalité environnementale
et les financements innovants. Sur le sujet, la CFTC
plaide pour une réforme fiscale d’ensemble qui intègre
l’environnement. Elle s’oppose à ce que le
financement de la protection sociale repose sur une taxe
environnementale. Une option que semblent pourtant privilégier
le gouvernement et le patronat.
Le débat national sur la
“transition énergétique” va se poursuivre durant les
six prochains mois. Tous les acteurs ayant participé à
la Conférence environnementale seront consultés, ainsi
que l’ensemble des concitoyens. Mais le cadre reste
encore à définir.