Une
injustice supplémentaire se profile
Suite
aux annonces dans la presse dévoilant la mise en place
d'une éventuelle TVA sociale qui pourrait être présenté
dimanche aux Français, la CFTC regrette (si cela s'avère)
qu'elle n'ait pas été entendue sur ce sujet lors du
sommet social.
Pour la CFTC, deux conditions devaient être réunies pour
qu'elle puisse tolérer l'idée d'une TVA « sociale » :
qu'elle ne pèse pas sur le pouvoir d'achat des ménages
et ne remette pas en cause le pacte social. Hélas, ce qui
a été dévoilé ce matin ne va pas en ce sens
Le gouvernement prévoirait une baisse de la part
patronale des cotisations sociales pour les salaires de
plus de 1,6 SMIC ; mais sans baisse de la part salariale,
ce que préconisait la CFTC. Ce projet ne peut fonctionner
que si les entreprises répercutent sur leurs prix de
vente les allègements consentis : l'expérience de la
restauration ou du bâtiment a montré que ce n'est pas le
cas.
En contrepartie de ces exonérations patronales, le
gouvernement envisagerait une augmentation de la TVA de 2
points couplée à une hausse de la CSG. Ce projet pèse
une nouvelle fois sur les ménages, et la CFTC ne peut
l'accepter !
Dans une économie atone, l'augmentation des prix
entrainerait une baisse du pouvoir d'achat, une
contraction de la consommation, donc de la demande adressée
par les ménages aux entreprises... et in fine une
augmentation du chômage... L'accroissement de la récession
toucherait plus fortement les ménages les plus défavorisés
! Ce projet ne participe pas à une sortie de crise... La
CFTC a toujours affirmé que, dans le court terme, la
situation ne pourrait s'améliorer que par une relance du
pouvoir d'achat et de la consommation.
Pour la CFTC, ce mode de gestion de la crise devient
alarmant. La CFTC considère, qu'il y a un risque de
double peine pour le salarié avec une augmentation des
prix via la TVA et probablement de ses impôts, via la CSG.
Avant le discours du Président de la République,
dimanche prochain, la CFTC demande au gouvernement de
revoir son positionnement.