L’année 2013 démarrera avec
une mauvaise nouvelle pour les salariés payés au Smic.
Le salaire minimum sera revalorisé au 1er janvier de…
+0,3%. Soit 3 centimes de l’heure en plus (9,43 euros
bruts), soit un peu moins de 5 euro par mois (1430,22
euro bruts). Une broutille.
Au 1er juillet, le salaire minimum
avait toutefois été revalorisé de 2%, après coup de
pouce (+0,6%). La bonne nouvelle, c’est que de
nouvelles règles de revalorisation vont être mises en
place.
Actuellement celles-ci ne permettent
plus que soit "garanti aux salariés, dont les
rémunérations sont les plus faibles, leur pouvoir d’achat
et de participer au développement économique de la
Nation" tel que le stipule le Code du Travail, du
fait de la part croissante du logement et de l’énergie
dans le budget de ménages.
L’indice des prix à la
consommation, sur lequel le Smic est indexé, sera revu
dans ce sens – ce que demandait la CFTC.
De plus, le Smic sera dorénavant
indexé sur le salaire horaire de base des ouvriers et
des employés – et non uniquement des ouvriers (SHBO)
–, qui correspond davantage au profil de la population
active d’aujourd’hui. La piste de
du Smic sur la croissance est, elle, définitivement
écartée, car les salariés auraient été pénalisés
en cas de croissance négative ou nulle.
La CFTC avait précisément fait
valoir cet argument. Le mécanisme du "coup de
pouce" va, lui aussi, évoluer : il sera accordé
uniquement "lorsque la croissance repart plus vite
que les salaires".
Michel Sapin a, par ailleurs,
satisfait une autre revendication de la CFTC, celle de
renouveler la composition du groupe d’experts sur le
Smic. De plus, son fonctionnement sera également revu
de sorte que les partenaires sociaux soient davantage
associés.