Néo Sécurité,
Technicolor, Doux, Carrefour, Air France, Novatrans ou
encore Areva ont un dénominateur commun : la menace qui
pèse sur leurs salariés.
Qu'elles soient
en redressement judiciaire, en restructuration ou qu'un de
leurs sites ferme, ces cas ne sont que la part émergée
d'un iceberg, évaluée par certains à 45 000 postes
menacés. Quelle qu’en soit l’ampleur, la vague des
plans sociaux gardés discrets le temps de la campagne
électorale, ne demande qu’à déferler sur une France
qui compte déjà 10 % de chômeurs.
Le Premier
ministre a arrêté une liste de 36 entreprises et 36 000
emplois " les plus en danger " et une "
cellule commando " chargée de veiller sur les PSE
est active au ministère du Redressement productif, en
relation avec Bercy.
Sur le terrain,
le préfet désignera une personne " très
compétente (…) qui sera chargée d'aider à trouver des
solutions " en mettant autour de la table l'ensemble
des acteurs locaux.
Parmi les outils
pour remédier à cette hémorragie annoncée, le
gouvernement envisage de légiférer sur les "
licenciements boursiers " ; une prochaine
négociation interprofessionnelle devrait s’ouvrir d’ici-là.
Le ministre du Travail parle même d’une autorisation
judiciaire de licenciement (à ne pas confondre avec l’autorisation
administrative qui a été supprimée en 1986). Une bonne
occasion de s’intéresser au problème soulevé par l’affaire
Vivéo afin que les motifs économiques d’un
licenciement collectif soient fondés avant de le mettre
en place.
D'autre part, une
autre proposition de loi pourrait obliger de revendre un
site industriel " non utilisé " au premier
acheteur crédible. Autant de sujets qui vont être
abordés, avec la question des accords
compétitivité-emploi, dont la négociation a été
interrompue avant la campagne électorale, lors de la
conférence sociale les 9 et 10 juillet.