22 mars 2012 - Dans un contexte d’aggravation
du renoncement aux soins lié au désengagement de l’assurance
maladie, les organisations syndicales de salariés et la
Mutualité Française expriment leur désaccord avec les
textes réglementaires publiés aujourd’hui et
appellent le gouvernement à engager une action résolue
contre les dépassements d’honoraires.
A l’heure où les dépassements d’honoraires
médicaux représentent un coût de 2,5 milliards d’euros,
soit un doublement en euros constants en 20 ans et où
le renoncement aux soins concerne plus de 20% de nos
concitoyens, le gouvernement a clairement fait le choix
de légitimer la logique inflationniste des
dépassements d’honoraires.
Les organisations syndicales de
salariés, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, Force Ouvrière,
FSU, UNSA et la Mutualité Française dénoncent cette
dégradation générale et continue de l’accès aux
soins.
Le renforcement de l’option de
coordination aujourd’hui décidé par le Gouvernement
n’est pas une solution au problème de la
multiplication des dépassements. Ce dispositif va à l’encontre
du but recherché car il n’intéresse pas les
spécialistes qui pratiquent les dépassements d’honoraires
les plus importants, tandis qu’il constitue un effet d’aubaine
pour les autres.
Par ailleurs, en obligeant les
organismes complémentaires à prendre en charge les
dépassements d’honoraires le gouvernement aggrave les
inégalités d’accès aux soins et fragilise à
nouveau notre système de santé :
l’ouverture
immédiate de négociations avec l’ensemble des
acteurs concernés pour fixer une juste rémunération
des actes médicaux, condition à cette opposabilité
afin de répondre avant tout à l’intérêt des
patients.
Devant l’accroissement des
difficultés d’accès aux soins, les organisations
syndicales de salariés, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, Force
Ouvrière, FSU, UNSA et la Mutualité Française
souhaitent agir pour la mise en œuvre de solutions
conformes aux valeurs de solidarité et d’universalité
de notre système de sécurité sociale et plus
largement de protection sociale et appellent les
candidats à la présidentielle à placer la santé et
la sécurité sociale au cœur du débat public.