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Les
trésoreries de proximité subissent de plein fouet la politique
destructrice des suppressions d’emplois à la DGFIP depuis de
nombreuses années. |
AUJOURD’HUI,
LE SEUIL D’ALERTE EST DEPASSÉ. NOUS SOMMES LARGEMENT EN
DESSOUS
DE LA LIGNE DE FLOTTAISON !!!
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Les agents, malgré leur savoir-faire, leur
implication, leur conscience professionnelle, leur volonté de réussir leurs missions, sont à bout.
Que
se passe t-il dans ces services ?
- un stress induit de plus en plus important (à
quand le syndrome France TELECOM ?)
- une ambiance dégradée
- le sentiment d’un travail inachevé et bâclé
- un accroissement inquiétant des charges de
travail, des procédures de plus en plus complexifiées…
Pourquoi
?
La politique de la Direction Générale
n’est basée que sur les seuls indicateurs et objectifs à réaliser
pour satisfaire le pouvoir politique. En conséquence, seules
sont menées les actions « prioritaires » permettant
d’afficher « les bons résultats » de la DGFIP. Alors que
la direction veut faire passer la DGFIP pour exemplaire auprès
des usagers, il faut connaître les sacrifices des agents pour
tenter de mener correctement leurs missions. (congés de plus
en plus difficiles à planifier, écrêtement des horaires…).
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Les
applications informatiques censées améliorer le travail se révèlent
très souvent inabouties, complexes. De plus elles génèrent
très souvent des charges de travail supplémentaires, des
lenteurs préjudiciables et ne rendent pas le service attendu
par les agents en terme d’amélioration des processus de
travail. Nous citerons par exemple HELIOS, dont chaque
nouvelle version génère son flot d’anomalies très
perturbantes. AGORA en a rajouté une couche en début d’année
avec une généralisation à la filière Gestion Publique, menée
à la hâte et sans que la direction ait étudié la
faisabilité dans de bonnes conditions de mis en oeuvre dans
les services. GAIA a également généré une charge de
travail importante dans les trésoreries mixtes. La qualité
des services rendus aux ordonnateurs n’est plus guidée que
par les indicateurs de l’IASQCL qu’il faut tenir coûte
que coûte.
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LA
POLITIQUE DE SUPPRESSIONS MASSIVES D’EMPLOIS MENEE PAR LE
MINISTRE DEPUIS
PLUSIEURS
ANNEES FAIT QUE 66 % DES DEPARTS EN RETRAITE NE SONT PAS
REMPLACES.
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La situation dans les postes comptables de
proximité, fortement impactés, est problématique. Tout congé
de maladie, par exemple, est générateur de complications
dans l’organisation des services. Les équipes de renfort,
qui se réduisent elles aussi, ne peuvent apporter le soutien
attendu par les postes comptables de plus en plus demandeurs.
Un saupoudrage est fait par les directions locales pour parer
au plus urgent.
Si l’amélioration de la qualité du service
rendu aux usagers est au coeur de la préoccupation des
politiques, le mal être des agents au travail n’est
absolument pas pris en compte par la direction générale.
Si l’on veut maintenir un service public de
qualité, proche de l’usager, il est essentiel de donner aux
agents les moyens nécessaires à leur action au quotidien en
simplifiant les procédures, en développant des outils
informatiques aboutis et fiables, en pratiquant une formation
professionnelle adaptée et en jugulant l’hémorragie
dramatique d’emplois au sein de la DGFIP.
Les trésoreries de proximité ont toute leur place dans
l’organisation administrative des territoires. Elles doivent
disposer des moyens adaptés à l’accomplissement de leurs
missions afin qu’agents, usagers et partenaires des
collectivités locales y trouvent leur compte. |
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Mais en continuant la politique actuelle, ces
trésoreries sont de plus en plus menacées de disparition, ce
qui briserait le lien social avec les usagers, pourtant nécessaire
en zone rurale. Il est essentiel que les citoyens, citadins ou
ruraux, aient un égal accès de proximité aux services de la
DGFIP. Tout le monde n’utilise pas encore Internet et la
relation humaine doit être privilégiée.
La CFTC DGFIP se bat et se
battra pour que les Trésoreries de proximité continuent à
exister et pour qu’elles puissent travailler efficacement au
service du public.
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La
presse a déjà commencé à faire état de cette
catastrophe annoncée et programmée.
Voici un article de Ouest – France du 10 février 2011 : |
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« Le
président de la communauté de communes des Trois-Rivières,
Roger Kerambrun, et les maires des neuf communes adhérentes,
autour de Tréguier, vont saisir la Direction départementale
du Trésor public de leur mécontentement concernant les
sous-effectifs de la trésorerie de Tréguier : les
huit agents n'ont saisi aucune recette en 2011, ils sont
occupés « à boucler les comptes 2010 », déclare
la trésorière principale. Conséquence : « Plus
de 300 factures de fournisseurs ne peuvent être payées »,
souligne la responsable de la comptabilité à la mairie
de Tréguier. Avec les conséquences sociales que cela
peut avoir sur les entreprises concernées. La trésorerie
de Tréguier gère vingt et une communes, quinze
syndicats intercommunaux, trois communautés de
communes, le centre hospitalier et la blanchisserie
inter hospitalière »
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Dans le Pas de Calais, on en
n’est peut-être pas encore arrivé à de telles
aberrations, mais il faut cependant savoir que quelques Trésoreries
de proximité ne sont pas vraiment loin d’une telle
situation, dont la faute incombe uniquement à la DGFiP et aux
choix qu’elle fait en matière de suppressions d’emplois. |
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