En
Grèce Antique, Agora désignait un lieu de rassemblement, un peu
comme le marché de la
cité athénienne . Agora était en fait le centre de la vie
sociale. Il y faisait bon s'y promener, philosopher entre amis,
notamment à l'ombre de la Stoa-Poikilé, un portique où se succédaient
des peintures racontant des scènes historiques ou des épisodes
mythologiques…
Chez
nous, aux Finances Publiques,
Agora prend un tout autre sens ! A peine arrivé sur le
lieu de travail, c’est la prise de tête au sens propre du terme.
Le peu de fois où le logiciel s’ouvre, il est excessivement lent,
et généralement, il ne s’ouvre pas…Ce qui explique que les
agents n’ont pas
vraiment envie de s’y promener…. Ils souhaiteraient simplement
l’utiliser.
Les
pointages ne peuvent pas être faits par les collègues à leur
arrivée dans le poste…indisponible, code non reconnu, mot de
passe invalide, inaccessibilité…. Quant à la gestion des congés
ou des frais de déplacements, il vaut mieux ne pas en parler, cela
risquerait de nous énerver ! ! A l’époque d’Agora,
de nombreux collègues effectuent les pointages sur des bouts de
papier…. Quelle évolution….Le temps perdu à essayer de se
connecter pourrait être mieux utilisé. Il n’y a pas
d’évolution, mais une simple régression… Souhaitons
qu’elle soit provisoire…
Comme
d’habitude, la Direction Générale des Finances Publiques, à
Bercy, a confondu
vitesse et précipitation. Il aurait été prudent de faire des
tests approfondis et réalistes
avant de foncer tête baissée dans cette application qui est
censée gérer ( ou fliquer) le
personnel, mais qui en fait, pour l’instant, ne fait que
l’agacer, pour rester poli….
Il
faut savoir que ce vaste bide « agoratique »
a
coûté la bagatelle de 30 millions d’euro ( source
01.net pro http://www.01net.com/article/273497.html
) . On peut donc, à ce prix là, espérer autre chose que ce que
nous venons de découvrir. Alors, souhaitons que l’avenir soit
moins sombre pour Agora et qu’il justifie son prix pharaonique,
quand il fonctionnera…..
la
Direction Générale des Finances Publiques se complait à choisir
des noms mythologiques pour ses applications ( Eden, Helios, Agora,
Aptéra, Gaia, Aspasie, Centaure, entre autres) Alors, il faut qu’Agora
prenne son envol. Mais, pas comme Icare, qui s’était trop approché
du soleil, mais plutôt comme Pégase, qui, lui, savait voler, et
retrouver son chemin. Souhaitons qu’Agora ne subisse pas le sort
des Danaïdes… |