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Augmentation
de la précarité, hausse du nombre de personnes en perte
d’autonomie, délitement du lien social, baisse généralisée
des financements, les associations ont un rôle de plus en
plus important auprès de la population. Dans ce contexte
actuel de crise économique et financière, mais surtout de
crise sociale et compte tenu de ses impacts sur les
populations déjà fragilisées, la quête nationale de la
Croix-Rouge française reste plus que jamais un rendez-vous
crucial pour toutes les délégations et les établissements
de l’association.
Selon
l’Observatoire des inégalités, la France compte huit
millions de personnes pauvres d’après les données de l’INSEE,
soit 13 % de la population. Entre 1 et 1,9 millions de
personnes exercent un emploi mais disposent, après avoir
comptabilisé les prestations sociales (prime pour l’emploi,
allocation logement, etc.) ou intégré des revenus de leur
conjoint, d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
Le nombre de personnes pauvres de plus de soixante ans a
augmenté de 40 % entre 2003 et 2008. Les moins de 30 ans sont
les plus touchés par la pauvreté, à eux seuls, ils représentent
la moitié des personnes pauvres… Une litanie de chiffres
qui dressent un bilan amer d’une situation qui implique de
plus en plus les associations, alors que les chiffres de l’INSEE
parlent d’un nombre constant de personnes pauvres, voire même
d’une baisse globale en France (16, 6% en 1975, 13,1% en
2005, 13% en 2008).
Oui
mais, la pauvreté n’est que la composante monétaire de la
précarité. Une composante définie, quantifié, évaluée,
calculée, qui réduit malheureusement les personnes à une
valeur économique, un simple revenu. Les personnes dites «
pauvres » bénéficient certes des politiques sociales de
l’Etat et d’aides mises en place autour de critères et de
seuils, mais qu’en est-il de tout ce public en situation de
précarité ? Ces personnes qui ne rentrent pas dans les
calculs de pauvreté économique et qui pourtant sont en
situation de grande vulnérabilité, qu’elle soit morale,
psychique, familiale, liée au manque de formation ou encore
juridique…
Pour
la Croix-Rouge française, lutter contre la précarité,
c’est lutter pour le retour à l’autonomie des personnes,
et l’insertion par le lien social. C’est d’abord être
capable de croire en soi mais aussi pouvoir croire en les
autres.
Parce
que l’affaiblissement du lien social est l’un des
dysfonctionnements majeurs de la société, l’association
insiste sur le fait qu’il est désormais indispensable de
mettre en place des dispositifs de réflexion innovants pour
le renforcer, et d’adapter sa mission aux évolutions de la
société pour répondre toujours plus efficacement aux
besoins des personnes fragilisées
Chaque
jour, dans les 900 délégations, les 52 000 bénévoles de la
Croix-Rouge française œuvrent pour accompagner les personnes
vulnérables. Ils sont aussi prêts à intervenir 24 heures
sur 24 pour sauver des vies et enseigner les gestes qui
sauvent.
Dans
les établissements sociaux, médico-sociaux ou sanitaires, 17
000 salariés de l’association accompagnent les personnes dépendantes
en raison de leur âge, de leur maladie ou de leur handicap,
les enfants mis en danger ou les individus, de plus en plus
nombreux, en perte de lien social.
Si
chaque bénévole, chaque salarié est toujours prêt à
offrir une écoute ou un geste réconfortant, une aide matérielle
est souvent nécessaire pour éviter à ces personnes de
basculer dans une situation dramatique. Un repas, des produits
d’hygiène, des vêtements propres, une consultation médicale,
une couverture de survie, une infrastructure adaptée…
permettent souvent aux personnes vulnérables d’éviter le
pire et de se relever.
La
quête 2010 a rapporté 3,8 millions d’euros, un montant
quasiment identique à celui de 2009 alors qu’elle avait duré
une semaine au lieu de 2 jours et que la Croix‐Rouge
française aurait dû récolter une somme bien supérieure
pour faire face aux besoins croissants de financement de ses
actions.
Pour
la quête nationale 2011, La Croix-Rouge française change de
ton et recentre son message sur sa mission et son ambition,
sur l’utilité des dons et leur utilisation concrète. «
Sans don, pas d’action » tel est le nouveau message simple
qui sonne pourtant comme une évidence, afin d’interpeller
les citoyens sur leur rôle et les convaincre qu’ils sont un
maillon indispensable de la chaîne de solidarité envers les
plus vulnérables.
La
77ème Quête nationale de la Croix-Rouge française aura lieu
dans toute la France, du 14 au 21 mai 2011. Pour son lancement,
Adriana sera à Nice samedi 14 mai 2011 à 10h30.
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