Après
l'annonce du nouveau plan de rigueur présenté par le
Premier ministre, les conséquences inquiètent fortement
la CFTC. Elles vont impacter une nouvelle fois le pouvoir
d'achat des ménages. D'autant plus que ces mesures
conduisent à une réelle paupérisation des salariés et
de leur famille, déjà tant sollicitées. Elle reste
persuadée que ce plan risque de tuer la croissance. Pour
la relancer, il faut donner la priorité à l'emploi et au
pouvoir d'achat des Français !
Alors qu'il
s'agirait aujourd'hui de s'assurer d'une meilleure répartition
des richesses produites, la CFTC déplore que la majorité
des réformes annoncées pèsent une nouvelle fois sur les
salariés:
la
hausse de la TVA à taux réduit relevée de 5,5 % à 7 %,
va forcément ponctionner les revenus des salariés,
notamment les plus défavorisés
l'indexation
des prestations sociales sur la croissance est une mesure injuste.
L'augmentation
des allocations familiales prévue en janvier 2012 de 2,3
% passant à 1 % au 1er avril 2012, va encore fragiliser
sur les familles les plus modestes et générer une perte
nette de pouvoir d'achat en raison de l'inflation
la
suppression de la loi Scellier est une nouvelle attaque au
système social français. Cette dernière permettait de
combler l'insuffisance de logements sociaux, et favorisait
l'accès au logement pour les familles les moins aisées.
Aujourd'hui, c'est une remise en cause sévère.
l'âge
légal de départ à 62 ans avancé d'un an, à 2017 : la
CFTC déplore que les retraites servent à payer le déficit
! Avant d'initier de telles mesures, il serait nécessaire
d'offrir un emploi à tous nos jeunes ! Il faudrait
assouplir le dispositif en prenant réellement en compte
le problème de la pénibilité et des personnes ayant
travaillé tôt et ayant tous leurs trimestres.
« Il
faut reparler des salaires et notamment du partage de la
richesse produite. Aujourd'hui, ce partage se fait en
omettant des salariés. Il faut obliger les grandes
entreprises à mieux redistribuer la richesse produite et
redonner du pouvoir d'achat aux salariés afin de
favoriser la croissance »
« Le
taux d'imposition sur les sociétés est en principe de 33
%. En réalité, il est de 8 % en moyenne pour les grandes
entreprises et de 22 % pour les PME ! Il est grand temps
que les grandes entreprises soient davantage sollicitées
! »
Et pourtant
des solutions équitables et justes existent. La CFTC réitère
ses propositions :
Taxer les
transactions financières spéculatives
et mettre en place une fiscalité inversement
proportionnelle à la durée de détention des titres.
Instaurer
un ISF sur les personnes morales :
se traduisant par une taxe sur le capital immobilisé à
des fins non productives (placements immobiliers,
financiers...), obligeant les entreprises à réaliser des
investissements créateurs de richesse et d'emploi. Pour
la CFTC, l'entreprise a pour fonction principale
d'entreprendre et de produire : une relance de la
politique industrielle est indispensable.
Réformer
en profondeur la fiscalité
afin de redonner du pouvoir d'achat aux salariés et aux
familles.
L'emploi
doit être le moteur de la croissance, la fiscalité doit
être remise à plat équitablement et le logement doit
rester une priorité : voilà le leitmotiv de la CFTC.