Étiqueté,
c’est moins risqué
Depuis
le 1er décembre, les substances chimiques doivent être classées,
étiquetées et emballées selon les dispositions du règlement
européen CLP (“ Classifi cation, Labelling, Packaging ” ).
Toutes
les entreprises ont l’obligation de s’y conformer. Ces règles,
en application depuis janvier 2009 (cf. LC n°1268), sont
aujourd’hui rendues obligatoires (règlement CE n°1272/2008
du 16 décembre 2008 dit CLP). Les salariés des secteurs de
l’agriculture, de l’automobile, de la chimie, du BTP, des
industries électriques et gazières ou encore du pétrole sont
particulièrement exposés à ces substances.
Un
pictogramme de danger doit désormais figurer sur chaque produit
chimique classé comme potentiellement dangereux, emballage
compris. Ces pictogrammes au nombre de neuf ont la forme d’un
losange dont le contour est rouge. Ils signalent un danger –
explosif, corrosif, infl ammable, risque d’empoisonnement, néfaste
pour l’environnement… – pour ceux qui sont en contact avec
ces produits ou les manipulent.Aux délégués du personnel
(pour les entreprises de moins de 50 salariés ou dépourvues de
CHSCT) et membres du CHSCT de s’assurer que l’étiquetage
respecte cette nouvelle réglementation. Les lots de produits
chimiques sur le marché avant le 1er décembre 2010 font
toutefois l’objet d’une dérogation de ré-emballage et de ré-étiquetage
de deux ans.
Concrètement,
une journée d’information sur ce nouvel étiquetage peut être
organisée pour l’ensemble du personnel. Cette formation est
à inscrire au programme annuel de prévention (art. L. 4612-16
à -18). Des tracts ou affiches peuvent en parallèle être
distribués afin de familiariser les salariés à ces
pictogrammes. Et pour bien tester leurs connaissances, rien ne
vaut un petit quiz (www.9pictos.com).
Devoirs
et obligations de l’employeur
Au-delà de ce nouvel étiquetage, il revient à
l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour assurer
la sécurité et protéger la santé physique des travailleurs
(art. L. 4121-1 du Code du travail). Ainsi, les produits
chimiques dangereux, à défaut d’être supprimés, peuvent être
substitués par un produit équivalent mais moins nocif. De même,
l’employeur a l’obligation de mettre à disposition du
personnel des équipements individuels (casque, gants, lunette
de protection…) ou collectifs (bouche d’aération…).