Primo, tout
le monde est d’accord pour sauver les retraites même si,
concernant les modalités et la méthode, les avis divergent.
Secundo,
nous savons désormais que la concertation durera quatre mois
entre avril et août. Un délai serré quand on se souvient
qu’en 2003, six mois n’avaient pas été de trop pour aboutir
à un texte imparfait.
Quelques
semaines de plus auraient permis d’éviter certains écueils sur
lesquels nous avons butté par la suite, notamment les carrières
longues et la pénibilité. C’est la raison pour laquelle la
CFTC avait refusé de signer le relevé de conclusion.
Les travailleurs peuvent avoir la garantie que la CFTC fera tout
pour aboutir à un texte acceptable.
Elle
aurait cependant souhaité que la question des retraites soit
abordée sous l’angle du projet de société, et non sous les
seuls aspects comptable, arithmétique et technique. Il ne suffit
pas uniquement de bouger tel ou tel curseur pour sauver le système
ni d’allonger la durée de cotisation, de baisser le niveau des
pensions ou d’augmenter les cotisations pour penser que l’on
aura durablement résolu le problème des ressources.
À
la CFTC, nous estimons qu’il faut d’abord définir le modèle
de société que l’on veut mettre en place. Une fois ce cadre élaboré,
il sera temps d’envisager toutes les mesures qui nous
permettront d’atteindre cet objectif: c’est le seul moyen de répondre
aux attentes du monde du travail et de mettre en place un système
durable, responsable et équitable. Ce ne semble pas être la voie
vers laquelle se dirigent nos interlocuteurs, mais nous ne désespérons
pas de les rallier à notre cause.
Si
cette méthode – qui peux s’appliquer aussi à la pénibilité
et à la dépendance – n’est pas retenue, je crains que nous
soyons obligés, dans quelques années, de remettre l’ouvrage
sur le métier
|