Le
Président de la République ne répond pas aux attentes des
salariés. Ceux qui ont manifesté mardi dans la rue n’ont
toujours pas été entendus, le gouvernement ne présentant pas de
changements sur le fond du projet.
Le
financement des retraites reste injuste et inéquitable. L’économie
du texte repose sur un report mécanique de l’âge de la
retraite et ne tient pas compte de la variété des situations et
des besoins des salariés.
La
CFTC note les différentes propositions du Président de la République
cependant bien en deçà des attentes des salariés.
Elle
conteste le maintien de l’âge de départ en retraite unilatéral
à 62 ans et maintient sa proposition d’une retraite à la
carte, 60-65 ans, en tenant compte de la nature et de la date de début
d’activité du salarié. Les 65 ans déclenchant un taux plein
au moins égal à 100% du SMIC.
La
proposition de réduction du taux d’incapacité à 10% pour
faire valoir les droits à la retraite pour cause d’invalidité
permettra d’élargir le nombre de salariés bénéficiant d’un
départ à la retraite à 60 ans mais la CFTC rappelle que cette
disposition repose sur une vision réductrice de la pénibilité
qui ne peut se résumer à un taux d’incapacité. Elle demande
la mise en place d’un livret de suivi professionnel du salarié
permettant d’assurer une véritable traçabilité des pénibilités
auxquelles le salarié est exposé tout au long de sa carrière.
Elle
note que les décisions annoncées reposent en grande partie sur
l’engagement des entreprises et du patronat à négocier or il
est à espérer que la demande du gouvernement sera davantage
entendue qu’elle ne l’a été jusqu’à présent sur la prévention
de la pénibilité et notamment sur la mise en place d’une véritable
médecine du travail.
Notre
mobilisation a permis de préserver encore pendant 5 ans les
droits des agents du secteur public ayant 15 ans de service public
et élevés 3 enfants.
Pour
toutes ses raisons, la CFTC appelle à une nouvelle mobilisation
le 23 septembre pour demander au gouvernement la révision
profonde du projet de loi.
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