Repartons
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Les
chefs d'Etat réunis à Copenhague dans le cadre de la conférence
internationale sur le climat ont manqué une occasion historique
de montrer l'importance qu’ils accordent à la lutte contre le réchauffement
climatique.
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Pour
la CFTC, l'accord final n'est pas à la hauteur des enjeux et s'il
est «significatif», pour reprendre l'expression du président
Obama, il signifie surtout que les intérêts de court terme et l'égoïsme
de quelques grands groupes et du monde de la finance l'ont, une
nouvelle fois, emporté sur le souci du bien commun à l'ensemble de
l'humanité que constitue l'environnement.
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La
CFTC regrette, par ailleurs, que les Etats européens n’aient pas
réussi à parler d’une même voix.
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Seul
le devenir économique de la planète semble intéresser les Etats.
En septembre dernier, à Pittsburgh, ils ont, en effet, montré
qu'ils étaient capables de s'entendre pour lutter contre la crise
économique et financière. La conférence de Copenhague révèle
leur incapacité à agir pour lutter contre les catastrophes écologiques
qui semblent s'annoncer. Or, la CFTC rappelle que le développement
durable repose sur trois piliers :l'économie, l'écologie et le
social. Si l'on privilégie l'un par rapport aux autres, c'est
l'ensemble du système qui s'en trouve déséquilibrer.
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La
CFTC fustige le lobbying exercé par les grandes entreprises
multinationales qui refusent d'assumer leur responsabilité
environnementale, après avoir usé et abusé de l'argument de la
mondialisation pour renoncer à leur responsabilité sociale. Dans
le cadre du suivi du Grenelle de l'environnement, la CFTC fera tout
pour imposer une traçabilité environnementale et sociale des biens
et services produits en France ou importés. La CFTC considère, en
effet, que de mauvaises conditions de production environnementales
sont liées à de mauvaises conditions de production sociales.
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En
revanche, «les rues de Copenhague» ont trop souvent exprimé les
violences d'un intégrisme écologique jouant la carte du
catastrophisme. L'économique et le social déjà fortement ébranlés,
doivent entrer en synergie avec l'environnemental et non pas être
en contradiction. Les experts du climat sont en débat et il ne faut
pas confondre vitesse et précipitation dans un monde fragile : le
Grenelle, tout le Grenelle, mais rien que le Grenelle.
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Chômage,
décroissance, gel des salaires, déflation, endettement. Le monde
du travail continue à payer un lourd tribut à la crise et certains
pays européens sont confrontés à un risque imminent d'explosion
sociale, notamment la Grèce. Et les seules solutions avancées par
l'UE et les pays membres semblent être la mise en place d'une
politique d’austérité. Dans les prochains jours, la CFTC écrira
à la Confédération européenne des syndicats (CES) pour lui
demander d'intervenir auprès des instances de l'UE afin de réclamer
la tenue rapide d'un sommet social européen qui permettrait
d'envisager les conditions d'une sortie de crise sans explosion. Ce
serait un signal fort envoyé au social, le troisième pilier du développement
durable actuel parent pauvre de notre système. |
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