D'ici
quelques semaines, le gouvernement va expérimenter deux types
d'allocations d'autonomie pour les jeunes, de 18 à 25 ans, peu
qualifiés en grande difficulté d'insertion et pour les jeunes
diplômés de licence qui sont au chômage depuis au moins 6
mois.
Les
premiers pourront prétendre au revenu contractualisé
d'autonomie (RCA),
versé mensuellement pendant 2 ans, s'ils s'engagent à chercher
activement un emploi ou à suivre une formation. Son montant
sera de 250 euros puis dégressif la seconde année, mais
cumulable partiellement avec un salaire inférieur au SMIC. Les
seconds bénéficieront de ce RCA pendant une année s'ils
s'engagent dans le parcours d'accompagnement renforcé mis en œuvre
par l'Apec.
Alors
que la participation des jeunes à la contestation contre la réforme
des retraites inquiète le gouvernement, Gabrielle Simon, 1ère
vice-présidente confédérale s’insurge de voir une telle «
opération de communication » prétendre à l’autonomie des
jeunes.
«
Les montants annoncés sont très insuffisants et concernent un
nombre très limité de personnes. Au total, 200 000 jeunes sans
formation professionnelle ou qualifiante sont laissés sur le
bas-côté de la route.Mettre si peu de moyens pour un problème
si important sera peut-être perçu comme une provocation par
les personnes qualifiées. Il faudrait à l’inverse les réinscrire
du collectif pour les aider à prendre leur vie en main et
devenir autonome. » Pour cela la CFTC propose notamment un chèque
formation inversement proportionnel aux années d’étude. Ce
chèque constituerait une deuxième chance offerte à ces
jeunes.