Ainsi en a décidé
le Conseil confédéral réuni à Paris les 17 et 18 février.
Si nous partageons les
préoccupations de l’intersyndicale en matière d’emploi et de
pouvoir d’achat, nous estimons qu’il est prématuré
d’appeler à la mobilisation alors que le 15 février le président
de la République a ouvert des chantiers et présenté des
propositions, notamment en faveur des demandeurs d’emploi en fin
de droits ou du partage du profit, alors que des négociations
sont en cours qui n’ont pas encore abouti et que des avancées
sont encore possibles, alors que le gouvernement, les confédérations
syndicales et les organisations patronales devraient se revoir en
avril pour faire le point sur les mesures prises depuis un an pour
lutter contre les conséquences sociales de la crise.
Si les réponses ne
sont pas à la hauteur des inquiétudes des salariés, nous
saurons, le moment venu, prendre nos responsabilités.
Pour ce qui concerne
les retraites, force est de constater que des désaccords existent
au sein de l’intersyndicale entre une organisation favorable à
une réforme systémique et une autre partisane du statu quo.
Demander de s’unir derrière une même banderole, alors que les
approches diffèrent, nous semble relever de la gageure. Surtout
que, là encore, une mobilisation immédiate n’est pas justifiée.
Rien ne semble bouclé,
et même si le chef de l’État privilégie l’augmentation de
la durée de cotisation, il n’a fermé aucune porte. On peut
juste regretter que le dossier soit mis en veilleuse jusqu’à la
mi-avril du fait, notamment, des élections régionales, nous
faisant perdre un précieux mois de débat.
Malgré tout, on peut
compter sur la CFTC pour rappeler que les retraites sont d’abord
liées au projet de société que nous voulons, et pour montrer
que nous restons une force de proposition écoutée: en témoigne
la déclaration de Laurent Wauquiez, reconnaissant en public que
l’allocation équivalent retraite (AER) a été reconduite pour
un an à la demande de la CFTC
|