La CFTC formule ses vux pour une année 2009 de
propositions et d'actions. |
|
Pour la CFTC, les priorités de 2009 seront celles de l'emploi, du pouvoir
d'achat et de la juste répartition des richesses. Nous souhaitons favoriser la
place du travail face à celle du capital grâce à une réforme profonde et salutaire de
la gouvernance des entreprises. Nous voulons transformer la répartition entre les
salaires, les profits et les investissements (Règle des 3/3) et renforcer la
protection sociale des salariés.
|
Nous croyons depuis longtemps à une réforme de la gouvernance des
entreprises qui permettrait de placer des représentants des salariés au conseil
d'administration des grandes entreprises et ainsi peser au quotidien dans tous les
choix importants et stratégiques.
|
Par ailleurs, nous sommes convaincus que l'année
2009 devra être celle du renforcement des droits sociaux.
|
Dans les dernières négociations qui ont eu lieu (notamment celles
sur la formation ou l'assurance chômage ou les discussions sur le chômage partiel ou la
prime transport), la CFTC a fait en sorte de protéger les intérêts des plus précaires
et de favoriser au maximum tous les dispositifs de protection sociale. Pour le 1er
janvier, elle a obtenu une meilleure indemnisation du chômage partiel (sur la base
de 60% du salaire horaire brut au lieu de 50%), ainsi que la prise en charge de la moitié
de l'abonnement du transport collectif des salariés par les employeurs pour leur trajet
domicile travail (décret à paraître). Elle a réussi à faire accepter qu'à partir du
26 janvier, les employeurs qui licencieront des salariés soient dans l'obligation de
continuer à payer une quote-part de mutuelle et de prévoyance.
|
Dès le début de l'année, nous réclamons un
réajustement du niveau des allocations familiales, à la hauteur des besoins des
familles.
|
La CFTC veut surtout en ces temps très difficiles protéger
et soutenir les systèmes de bases de protection sociale solidaire,
contrairement au gouvernement, qui, sous prétexte d'équilibre des comptes et par
dogme, développe l'individualisation des risques. Par le passé, nous nous sommes
toujours battus pour défendre les retraites par répartition contre tous ceux qui
prônaient la capitalisation et qui se taisent aujourd'hui. Nous resterons vigilants afin
que les conséquences les plus graves de l'individualisation en matière de risques santé
ne pèsent pas, dans l'avenir sur ceux qui n'ont pas ou plus les moyens de financer
leur protection complémentaire.
|
Nous
nous battrons encore davantage contre l'institution d'un système de santé à deux
vitesses qui ne fera que grossir le nombre des laissés pour compte. La CFTC est
convaincue qu'une relance par l'offre dans cette crise dont nul ne sait combien de temps
elle durera, ne suffit pas. Elle réclame, dès maintenant, une relance de la demande,
même si les perspectives de rééquilibrage budgétaires doivent être revues à la
baisse. La CFTC insiste sur le rôle prioritaire d'initiative et de responsabilité des
partenaires sociaux dans la lutte contre cette crise et sur l'exigence d'accords à la
hauteur des dégâts sociaux qu'elle génère.
|
L'heure est à la priorité au dialogue social, y
compris dans les PME.
|
Il
y a urgence, dès à présent, à ce que le gouvernement consulte les syndicats pour les
associer étroitement aux choix et plans d'actions qui s'élaborent actuellement sans eux,
afin de construire une société plus juste et plus équitable pour demain. |
|
|
|
|
|
|