La
Direction Générale a réuni vendredi 11 décembre les
organisations syndicales de la DGFIP pour discuter des divers problèmes
affectant les Centres Prélèvements Services.
A
l’ordre du jour, conditions de travail, emplois, équipement
informatique et demande de prime reconnaissant la technicité
particulière des agents des CPS.
Ce
sont des sujets que nous avions demandés à discuter du fait des
sollicitations nombreuses des agents travaillant dans ces centres.
Plusieurs
réunions précédentes avec la Direction Générale n’avaient pas
permis d’avancer sur le sujet.
Nous
avons attiré l’attention de la Direction à plusieurs reprises
sur les problèmes récurrents que rencontrent les agents des CPS
dans leur activité professionnelle !
Il
est nécessaire de connaître la charge de travail. Selon les
chiffres de la DGFIP, les périmètres d’activité des CPS ont
progressé de la manière suivante :
+ 260 %
pour le CPS de Lille (en 2 ans)
+ 100 % pour le CPS de Strasbourg (en 2 ans)
+ 300 % pour le CPS de Montpellier (en 1 année)
+ 100 % pour le CPS de Lyon (en deux ans)
L’augmentation
du volume de l’activité se manifeste dans tous les domaines
nombre de contrats de
mensualisation ou de prélèvements à l’échéance
courrier à traiter
courriels
appels téléphoniques
Tout
cela sans création d’emploi permettant d’absorber correctement
la charge de travail même si certains CPS relais ont été implantés en
prenant ponctuellement des agents des équipes de renfort au détriment
des postes surchargés eux aussi de travail !
La
conséquence de cette accélération du périmètre d’activité
des CPS se traduit pour les agents par un mal être profond au
travail, du stress, l’interdiction de prendre des congés en période
de pointe, le refus du temps partiel...
Le
taux d’appel satisfait est en baisse par rapport à 2008 et ceci
dans tous les centres. Par exemple pour l’un des centres, il passe
de 80,6 % en 2008 à 62,1 % en 2009.
Les
agents ne peuvent plus assumer correctement leurs missions dans ces
conditions ! et par la même le service rendu aux usagers se dégrade
régulièrement.
Le
syndicat CFTC FINANCES PUBLIQUES espérait que la Direction Générale
aurait enfin pris la juste mesure des problèmes des agents des CPS !
C’est
loin d’être le cas !
L’administration
n’a présenté aucun projet d’amélioration des conditions de
travail ni voulu parler des effectifs. elle a précisé que l’étude
ergonomique ne pourrait être conduite qu’à l’issue de la
passation de marchés soit au mieux dans le premier trimestre 2010.
Sur
la question de la prime de technicité que les agents des CPS réclament,
la direction a proposé une "mesurette" non chiffrée mais
faisant référence aux CIS avec une modulation à la baisse !
Elle a rejeté la demande de NBI.
La
seule amélioration concrète consiste en la fourniture de casque
DUO (à double oreillettes) pour les relations téléphoniques. Seul
un centre a été équipé, celui de Montpellier, les autres CPS
devront patienter encore un peu...
Pour
le syndicat CFTC FINANCES PUBLIQUES, si la Direction Générale veut
continuer à promouvoir les moyens modernes de paiement, et étendre
à l’ensemble du territoire ces services, il faut qu’elle s’en
donne les moyens ! Quand étudiera t on enfin dans notre
administration l’impact des réformes en amont et pas une fois que
les agents en ont subi les conséquences désastreuses sur leur vie
professionnelle et personnelle ?
Devant
le refus de l’administration d’entamer un vrai débat, les cinqu
organisations syndicales présentes (CFTC, CGT, SNUI/SUD, FO et CFDT)
ont quitté la séance.
Le
SYNDICAT CFTC FINANCES PUBLIQUES s’associe au mouvement de grève
des agents des CPS des 14 et 15 décembre 2009.
Nous
attendons que le Directeur Général apporte des réponses à toutes
les attentes légitimes des personnels !
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