Pour vivre heureux,
vivons cachés
Les
industriels de l’agro-alimentaire avec la complicité de la grande
distribution ont bien compris le sens de la formule.
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Pour
masquer la valse des étiquettes, ils utilisent des techniques qui
flirtent parfois avec la légalité. 60 millions de consommateurs
révèle ces entourloupes. Et explique comment en trois coups de
cuiller à pot, le consommateur se fait berner. |
Toutes
les astuces sont bonnes “pour camoufler les hausses de prix”
et en définitive “imposer des
augmentations” pour évidemment “préserver ses marges”.
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Cette
“inflation masquée” est légitime dans la mesure où
l’information sur le prix au kilo est mentionnée sur l'étiquette
et a toujours été pratiquée, s’est empressé de rappeler en
substance le secrétaire d'État à la Consommation.
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Dans son
enquête, 60 millions confirme d’ailleurs que cette inflation
“peut être justifiée par une innovation, un progrès dans la
qualité ou le confort d’utilisation du produit”. Soit.
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Mais
lorsque les uns conservent leurs marges et répercutent la hausse
des matières premières sur les autres (qui se serrent déjà la
ceinture) sans vraiment les avertir… le procédé est peu
cavalier, particulièrement choquant même lorsqu’il s’agit de
produits alimentaires, donc de première nécessité.
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Alors
quelles sont ces ruses?
Le
mensuel en a débusqué trois.
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La première c’est la cure d’amincissement du produit: son prix
unitaire ne change pas mais son poids a diminué, incognito. Un
changement pas franchement signalé hormis au dos du produit (prix
au kilogramme) – ce qui est obligatoire. |
Autre cas d’école marketing: le produit est relooké pour
justifier une hausse de prix. L’innovation sur le conditionnement
du produit n’est pas toujours très convaincante, mais légale. Et
là encore, emballé c’est pesé! Le consommateur tombe dans le
panneau… |
Le top de l’arnaque, enfin: un des ingrédients du produit est
modifié (texture, goût, dosage) pour compenser la hausse de prix
de l’un de ses composants.
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Rebelote,
pas le temps après le boulot de comparer vraiment, ou si l’on
est à quelques centimes près, donc à l’affût, de
s’apercevoir de la différence puisque le produit ressemble à
s’y tromper à celui placé habituellement au fond de son
caddie.
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Bref,
à ce petit jeu de cache-cache, le consommateur est souvent
le dindon de la farce.
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