Nous
avons été très nombreux ce 1er mai
– plus de 6 000, soit mille de plus que l’an dernier ! –
à profiter de l’occasion qui nous était donnée pour porter très
haut la revendication la plus populaire du moment :
celle
concernant le pouvoir d’achat.
Lorsque,
en début d’année, nous avons décidé de nous positionner
fortement sur le sujet, nous ne savions pas que ce thème allait
devenir, à ce point, une priorité majeure pour nos concitoyens.
D’autant plus que le président de la République, lorsqu’il
n’était encore que candidat, avait décidé d’en faire son thème
principal pour sa campagne électorale.
Il avait
d’ailleurs si bien compris l’urgence, que dès son élection, il
avait commencé par faire un cadeau fiscal. Malheureusement cela ne
concernait que la catégorie de nos concitoyens qui payait le plus
d’impôt. Nous avons probablement atteint en France et dans les
principaux pays d’Europe, un seuil d’alerte qui, s’il devait
être dépassé, précipiterait une grande partie de nos concitoyens
vers des seuils de pauvreté que nous avons rarement connus ces
dernières années.
Cette
situation est d’autant plus choquante qu’elle ne s’explique
pas. En effet les principaux producteurs de denrées alimentaires
ne se sont jamais aussi bien portés. Je n’ose même pas
parler des intermédiaires. De même les distributeurs d’énergie
de tous poils voient leurs bénéfices crever tous les plafonds.
Face à cela le gouvernement, après avoir proposé de travailler
plus pour gagner plus, propose de favoriser le commerce hard
discount. On peut craindre que cette mesure ne finisse d’achever
le petit commerce. Sans oublier que le hard discount n’est pas réputé
pour offrir les meilleures conditions de travail. Le
Medef continue de proposer la suppression pure et simple du Smic.
Heureusement
que la CFTC revendique un “ salaire de la dignité ” qui, à
la différence du Smic, n’est pas un salaire pour survivre, mais
bien un salaire pour vivre !
Editorial
de Jacky DINTINGER, Secrétaire Général CFTC