Ce
vendredi 4 avril, Nicolas Sarkozy préside le deuxième conseil de
modernisation des politiques publiques. Un train de réformes va
être annoncé visant à geler les dépenses.
La
note s'annonce lourde : 8 milliards d'économies attendues pour
2011.
«
La réforme de l'Etat, il faut donc cesser d'en parler. Il faut la
faire », déclarait le Président de la République, le 12 décembre
dernier, à l'ouverture du Conseil de modernisation des politiques
publiques, première réunion qui n'avait rencontré que peu d'échos.
La
CFTC déplore que la «Révision Générale des Politiques
Publiques », processus lancé par Nicolas Sarkozy en juillet 2007
et qui a mobilisé nombre des services de l'Etat, se soit organisée
sans l'ombre d'un débat, sans concertation avec les personnels,
les usagers et bénéficiaires des politiques publiques.
Au
menu : grande restructuration de la fonction publique, nouvelle méthode
de management et coupes franches dans les politiques sociales :
politique familiale, politique du logement, politique de l'emploi
ou bien encore de la formation professionnelle sont autant d'axes
d'action, qui méritent effectivement d'être évalués, ce qu'a
demandé la CFTC à de multiples reprises.
Sans
ce préalable indispensable, ces coupes drastiques sont
injustifiées.
En
effet, l'acronyme R. G. P. P. va prendre un sens plus concret pour une très
grande majorité de Français.
La
CFTC récuse une vision purement comptable des services publics
qui risque de conduire à des coupes massives dans les effectifs
de la fonction publique au détriment de la qualité du service
public rendu et des conditions de travail.
Cette
approche draconienne des dépenses publiques présentée comme
seul moyen de résorber un déficit accusé de tous les maux, est
inacceptable.
La
CFTC, consciente du défi que représente la maîtrise des dépenses
de l'Etat, souhaite que l'ensemble des mesures proposées à
destination des politiques publiques puissent faire l'objet d'un
examen à même de les faire converger avec les réformes en cours
: politiques de l'emploi, de la formation professionnelle, de
solidarités ou bien encore de développement de l'entreprise sont
autant de priorités qui ne peuvent faire l'économie du dialogue
social.
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