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Pour
la CFTC, les propos du directeur général d’ArcelorMittal France
montrent
l’urgence de repenser la gouvernance des entreprises.
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La CFTC
proteste contre l’indécence des propos du directeur général
d'ArcelorMittal France selon lesquels le groupe «ne peut pas priver
ses actionnaires de dividende» sous prétexte qu’ils auraient «perdu
de 70% à 80% de la valeur de leur investissement». Mais pouvait-il
dire autre chose, au risque d’être démissionné par les
actionnaires ou de voir ces mêmes actionnaires déserter
l’entreprise ?
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Pour
la CFTC, la crise révèle que la Bourse a perdu sa raison d’être,
qui est de financer les entreprises, et qu’elle s’est transformée,
peu à peu, en casino.
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Dans ce
contexte, il n’est pas anormal que les actionnaires qui ont joué,
et ont perdu, en assument les conséquences financières. Les déclarations
du DG d’ArcelorMittal sont aussi scandaleuses que l’amendement du
sénateur Marini, heureusement rejeté.
La CFTC estime que la rémunération des actionnaires doit résulter
de leur contribution effective au développement de l’entreprise et
non d’un droit de propriété devenu fictif dans la mesure où les
fonds peuvent, du jour au lendemain, se porter sur une autre
entreprise plus rentable. Pour y parvenir, cela implique de rompre
avec la priorité accordée à la création de valeur pour
l’actionnaire et la mise en concurrence des salariés à travers le
monde
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Aujourd’hui
en France, 1 400 salariés d’ArcelorMittal vont continuer de subir
les conséquences de cette évolution qui n’a rien à voir avec la
crise.
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Après
avoir vu, pendant plusieurs années, leurs salaires stagner au profit
des dividendes versés aux actionnaires, ils vont désormais perdre
leur emploi. Il en est de même dans le secteur de l’automobile
(dont la production recule de 14,3% en octobre) où les salariés
subissent les conséquences de stratégies d’entreprises ne
correspondant pas aux attentes du marché.
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A
plusieurs reprises, la CFTC a mis l’accent sur la nécessité de répartir
les gains de productivité entre salaires, dividendes et
investissement, une proposition reprise par le président de la République
début janvier 2008 et rappelée à plusieurs reprises depuis.
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Face
aux plans sociaux qui se multiplient, la CFTC juge nécessaire le
renforcement du rôle de l’administration du travail, et la mise en
place d’une nouvelle gouvernance dans les entreprises.
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La présence
de représentants des salariés dans les instances de décisions des
entreprises, maintes fois revendiquée par la CFTC, devient,
aujourd’hui, une nécessité; eux-seuls, en effet, semblent capables
de prendre en compte la sauvegarde de ce bien commun que constitue
l’entreprise.
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