Tout
comme ses prédécesseurs, le Gouvernement profite de la période
estivale pour organiser une réforme, au mépris d’un dialogue
social avec les partenaires sociaux, et cela en dépit de la loi sur
la modernisation sociale.
La CFTC
s’étonne que le gouvernement s’inquiète du financement de la
protection sociale après le dernier conseil des ministres du 28
juillet, alors que la France est en vacances.
La
CFTC déplore la volonté du gouvernement d’augmenter les
cotisations vieillesse en diminuant les cotisations d’assurance-chômage.
Une
telle décision est prématurée. En effet, aujourd’hui les comptes
de l’UNEDIC ne sont pas équilibrés et la situation de l’emploi
en France demeure préoccupante.
Demain,
pour assurer l’opérationnalité du nouveau service public de
l’emploi résultant de la fusion des ASSEDIC et de l’ANPE, il sera
prioritaire d’articuler les indemnisations de l’assurance chômage
versées aux demandeurs d’emploi avec un accompagnement de qualité
qu’il leur permettra de retrouver un travail durable. Privilégier
un accès rapide et obligatoire à des emplois précaires provoquera
la répétition des périodes de chômage au détriment d’emplois pérennes
et de qualité.
De
plus, la CFTC s’oppose fermement au siphonage des excédents de la
branche Famille au profit de la branche Vieillesse. Elle juge indécente
une telle annonce de la part d’un gouvernement qui affiche
l’ambition d’instaurer un droit opposable au mode de garde de
l’enfant. Où est la cohérence de toutes ces mesures éparses ?
Quel est le véritable projet du Gouvernement ?
La
CFTC réaffirme que seule une réforme d’envergure sur l’ensemble
du financement de la protection sociale garantira la pérennité de
notre système.
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